4- Révisions DNB

 

Questions sur le texte et l'illustration

1° Quels sont les éléments qui rapprochent l'image et le texte ? /3

Les éléments communs au récit et à l'image se réfèrent aux conditions de vie très difficiles : on reconnaît les „tranchées“ et „boyaux“ et l'espace commun est étroit. Les soldats sont confinés sous un abri creusé dans une tranchée. Ils n'ont à leur disposition que leurs bardas (gourdes, gamelles et armes). La photographie suscite les mêmes impressions de joie mêlée, de camaraderie, de fraternité, de solidarité, que le récit.

2° Quelles impressions suscite en vous cette photographie ? /3


Si on regarde attentivement les visages, nous n'y voyons ni tristesse ni plainte ; cependant les cernes trahissent leur „labeur“. Ces visages jeunes, confiants, s'élèvent vers nous car la photographie est prise en plongée. La pipe et le courrier tenu dans la main du soldat évoquent des moments de détente malgré les circonstances douloureuses de la guerre.

1- Statut du narrateur et points de vue narratifs

2- Les discours rapportés

3- La conjugaison et la valeur des temps

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5- Les constructions de la phrase


6- DNB blanc 2017

 

CORRIGE de l'expression écrite

 

 

 

Sujet A

 

L'être humain peut-il régler des problèmes en usant de violence ?

 

 

 

    "Violence" vient du latin "violentia", lui-même dérivé de "vis" (la force) : ce mot désigne l'abus de la force employée pour faire du mal. La mémoire des hommes fait état de cette manifestation de la sensibilité, qu'il s'agisse de violence verbale (la colère d'Achille, qui qualifie dans l'Iliade Agamemnon de "chien") ou physique (la lutte fratricide entre Abel et Caïn).

   Il est commun de penser que cet usage de la violence précède l'invention des lois humaines, et a priori nous pourrions considérer que l'acte violent ne résout rien. Qu'en est-il dans la pratique ?

   Nous nous proposons de démontrer que loin d'apporter une quelconque solution, la violence est de nature à empirer les situations.

 

 

   Tout d'abord, notre vie en société repose sur des piliers, dont fait partie la nature paisible des relations entre les hommes. Toutes le écritures des religions rappellent ce principe de respect humain (pensons au commandement "Tu ne tueras point"). La nation, la société naissent en effet souvent de la fin des conflits, et il n'est point d'Etat durable dans un contexte de barbarie. Sans penser naïvement, à l'instar de Rousseau, que l'homme est bon naturellement, nous pouvons affirmer que si les lois manquaient à nos sociétés, l'homme redeviendrait quotidiennement "un loup pour l'homme", comme nous l'indiquait Hobbes. Par exemple, en termes de sécurité routière, les statistiques actuelles montrent que l'absence de gendarmes au bord des routes permet un accroissement des comportements véhéments chez les automobilistes.

 

    De plus, les conséquences de la manifestation de violence s'avèrent, à l'échelle de l'individu, terribles, voire irrémédiables. Prenons notamment les exemples de cette violence qu'on ne voit pas, celle des mots par lesquels on harcèle (en 2016, 12% des élèves français se disaient harcelés), celle de la violence conjugale, souvent tue et dissimulée (une Française meurt sous les coups de son conjoint tous les trois jours), celle que subissent les enfants victimes d'attouchements ou de viols, la liste est longue... Dans bien des cas, le résultat de cette sourde violence consiste en un silence -certes accusateur-, pire dans la dépression, l'auto-mutilation, l'anorexie, voire le suicide. Comment, dans ce cas, considérer la violence comme une solution, elle qui est à l'origine de bien des maux ?

 

    Enfin, il est évident que d'autres façons de régler les problèmes existent ! Bien que certaines personnes ne soient réceptives qu'aux remontrances et autres provocations verbales, il vaut mieux le plus souvent trouver un arrangement en parlant avec la personne hostile. À l'échelle des États, la politique de la négociation et de la discussion, au sortir des deux guerres mondiales, a permis de créer successivement la Société des Nations et l'O.N.U. : désormais l'envoi de missiles en territoire ennemi pourra être précédé d'une délibération entre États. De même, le recours à la justice, quoiqu'il pose la question des délais importants, constitue la meilleure voie quand il s'agit de régler un problème apparemment insoluble entre individus. Par exemple, un automobiliste de bonne foi voulant prouver, après un accident subi, qu'il avait respecté le code de la route, s'il ne dispose pas de témoin, aura la possibilité d'obtenir réparation devant un tribunal.

 

 

    "La victoire obtenue par la violence équivaut à une défaite, car elle est momentanée", disait le pacifiste Gandhi au XXe siècle. Le respect de cet adage, théoriquement, maintient les États et les hommes en paix, mais force est de constater que certains cas d'urgence (les attentats en France depuis 2012) ont posé, ces derniers temps, ces questions : le terrorisme est-il un acte de guerre ? Faut-il envisager de n'y répondre que par la violence règlementée, celle d'un État en guerre ?

 

 

Sujet B

 

 

Inventez pour ce chapitre une autre fin en imaginant que Candide s'interpose et s'adresse aux bourreaux de l'amiral, dans l'intention de les dissuader d'exécuter le pauvre homme.

 

 

 

     Candide, devant un spectacle si désolant, fut si stupéfait, si étonné qu'il décida brusquement de fendre la foule des spectateurs. Arrivé non sans peine sur le tillac où allait être tué le malheureux amiral, dans l'intention d'empêcher la terrible sentence, il s'adressa aux quatre brutes en ces termes :

    "Pardon, excusez-moi... Messieurs !" cria Candide suivi de près par Martin, qui s'inquiétait des conséquences des libertés prises par son ami.

    Les quatre hommes s'arrêtèrent et se retournèrent vivement, les yeux remplis d'inquiétude et d'interrogation, se demandant qui pouvait ainsi les déranger. Personne ne devait importuner leur macabre exécution, au moment où la foule retenait son souffle !

     "Je suis extrêmement désolé de devoir vous demander ceci, mais j'aimerais savoir qui vous a donné l'ordre d'exécuter ce pauvre homme, afin de soumettre mes idées à votre supérieur en le rencontrant personnellement. Je trouve en effet l'idée horrible, d'ôter la vie à un misérable sans raison valable, et surtout de mener cette action en public !"

     Un homme très grand, fluet, aux yeux perçants et mauvais, lui répondit violemment qu'il n'avait pas le temps de divulguer cette information, encore moins à un étranger.

    Martin, qui avait réussi à rejoindre Candide, malgré l'agitation de la foule qui à présent rentrait chez elle, posa la main sur l'épaule du jeune homme, le priant discrètement de garder le silence et de ne pas poursuivre ses recherches. Candide insista :

     "Mais, grands dieux, qu'a-t-il commis ?

      -Il ne s'est pas montré assez cruel à l'égard de nos ennemis français et n'en a pas fait tuer assez !" répondit l'homme fluet, dont le flegme effrayait Martin.

     Certains spectateurs, entendant ces mots annonciateurs d'une prochaine altercation, se regroupèrent au plus près du navire.

    "Ô insensibles créatures, quel démon hante votre territoire ! Guerroyer n'est donc qu'amasser les cadavres ? Cette guerre n'a donc aucun autre objet ?

    -Doux songeur, qui sentez des raisons et des causes dans la barbarie, le sang qui coule ! murmura dans son dos son pessimiste compagnon.

     -Certes, ce conflit demeure assez confus, confessa l'Anglais, mais il eût été préférable que cet amiral indigne livrât bataille plus près de la flotte française !

    -C'est absurde ? s'indigna Candide. Qui était trop loin ? Le Français, de l'Anglais ? L'Anglais, du Français ?"

     Chose incroyable : après une demi-heure de palabres, la foule grossit autour de la controverse, et peu à peu notre héros gagna auprès d'elle sa cause. Les bourreaux, déçus, finirent par lâcher leur arme. Le fluet, qui avait été conspué par la foule, dut prendre la fuite sur un frêle canot pour éviter qu'on ne s'en prît physiquement à lui.

     L'amiral anglais offrit à Candide de lui faire visiter Portsmouth, puis Londres. Candide accepta, mais en son coeur gisait l'espoir encore déçu de voir Venise et de retrouver sa belle Cunégonde.

 

 

 


7- Corrigé rédactions DNB zéro / blanc - 2018

-Sujet de réflexion

 

Pourquoi est-il important d’avoir des amis ? Vous répondrez à cette question en développant plusieurs arguments.

 

 

 

 

   "Seul, on va plus vite, à plusieurs, on va plus loin", "parce que c'était lui, parce que c'était moi"... De Montaigne à Nekfeu, nombre d'artistes ont souvent célébré les vertus de l'amitié. S'il est vrai que parfois ce sentiment peut engendrer incompréhensions et conflits, il demeure que contrairement à notre famille, nos amis ont été choisis !

 

Nous développerons ici l'idée selon laquelle il est important d'avoir des amis, en insistant sur la confiance, la compréhension et la présence qu'un ami peut apporter.

 

 

 

 

 

   Tout d'abord, il est essentiel pour chaque être humain d'avoir quelqu'un à qui parler. Pour certains, ce quelqu'un peut être un psychologue ; pour d'autres ce sera un ami digne de confiance. Nous pensons toutefois qu'un confident est préférable. En effet, il nous écoute sans émettre de jugement, peut nous donner des conseils, nous consoler quand nous ne nous sentons pas bien. Par exemple, lorsque nous avons un secret lourd à porter (deuil, maladie, etc.), notre ami peut nous inviter à le partager avec lui, et ainsi soulage notre conscience. En un mot, c'est l'être en qui nous pourrons avoir confiance, quelle que soit la situation, et l'avantage de l'ami, contrairement aux psychologues ou autres professionnels, consiste à prêter une oreille bienveillante à tout ce que nous n'hésiterons pas à révéler !

 

   De plus, dans une relation d'amitié, nous pouvons discuter, rire, nous émouvoir des mêmes choses dans la mesure où deux amis appartiennent le plus souvent à la même tranche d'âge. Nous ne jugeons pas en trouvant l'autre ridicule de se passionner pour telle ou telle chose, car ce n'est pas un membre de notre famille et à ce titre nous tirons profit de l'objectivité de cette relation amicale. Il est important de pouvoir discuter avec quelqu'un d'autre qu'un parent, étant donné que nous avons avec l'ami un ou plusieurs centres d'intérêt, qui renforcent nos affinités. C'est ainsi que nous pouvons parler de la même passion avec un ami qui aime à la partager. Par exemple, si notre passion commune est l'équitation, nous pourrions parler avec complicité de nos cours, de nos compétitions, de notre cheval préféré...

 

   En dernier lieu, n'oublions pas l'essentiel : avoir des amis, c'est une sorte de besoin vital, nécessaire à votre santé mentale. Parce que, de mon jeune vivant, de mon expérience, je sais que ne pas en avoir est extrêmement démoralisant. On se sent abandonné et on a l'impression de ne rien valoir. Il faut admettre que cela est difficile à percevoir quand on ne l'a pas vécu et pourtant, Dieu seul en sait les conséquences des maux engendrés par la solitude : mal-être, isolement, perte de confiance en soi, misanthropie, dépression, névrose paranoïaque, etc. Le pire est parfois –hélas!- à craindre. Même si ce n'est que d'un ou deux amis, il est important d'être entouré. Un ami, un bon du moins (encore faut-il en être sûr), fera toujours entrave à la solitude.

 

 

 

 

 

   Si l'"enfer, c'est les autres", d'après Sartre, notre quotidien s'illumine des rayons de l'amitié et de ses bienfaits. Cela étant, comment s'assurer de trouver un ami fiable parmi les personnes qui nous entourent ?

 


f- DNB blanc 2018

 

Rédaction

 

 

Le narrateur choisit de raconter précisément l‘un des moments qu’il évoque dans cet

 

extrait (une relève, une corvée, un repas, une nuit de répit, etc.).

 

Faites-en le récit en lui donnant la tonalité plutôt optimiste utilisée par le narrateur.

 

Votre texte sera essentiellement narratif mais décrira aussi les réactions et les sentiments du

 

narrateur.

 

 

 

Votre rédaction sera d’une longueur minimale d’une cinquantaine de lignes.

 

 

 

Sujet A

 

/  5 : qualité de l'expression, orthographe

 

/  5 : description organisée

 

/  5 : narration cohérente, unité de l'action, registres attendus

 

/  5 : présentation, mise en page, soin, organisation textuelle, longueur

 

 

 

Sujet A : corrigé

 

            Je me souviens, avec vous mes camarades, d'avoir vécu ce fameux "no man's land". Cette terre où nombre d'hommes devaient sommeiller au sol grouillant... Peut-être allons-nous survivre ? Cette question nous trottait dans la tête, mais vous me répondiez d'un simple sourire et d'un "Ne t'inquiète pas, tout va bien se passer". C'était vous, mes amis : Firmin, Nicolas, Julien.

 

            Aviez-vous déjà songé à mourir ? Je pense que non ; votre seule occupation était de vous amuser et de rire ensemble. Ce soir-là, dans la tranchée, j'avais froid, je priais de ne jamais entendre ce coup de sifflet de l'autorité, ces ordres nous intimant l'assaut des lignes ennemies. Il pleuvait, j'avais dans les mains mon fusil, lourd, à baïonnette, dérisoire. Au sol, les débris d'une paire de jumelles explosée, ou d'une gourde. La fatigue, depuis minuit, se faisait ressentir, mais une joie immense la combattait : par un courrier reçu le matin, je savais ma famille sauve depuis quelques heures ! À la fin du conflit, j'épouserai Marceline.

 

            Cette lutte interne dura quelques heures. Vers trois heures, je sentis tous mes membres trembler de peur et de froid. Mais c'était déjà l'heure de se relayer, avec Firmin. Mon camarade me remplaça, un quignon dans la bouche, et je m'allongeai au fond, à l'abri. Il avait l'air heureux.

 

            Là, sur ma paillasse, ce furent les odeurs de putréfaction, de poudre, et cette terrible sensation de froid humide qui me firent venir les pensées les plus inavouables : déserter, et même en finir en se faisant exécuter. Au moins, on ne me raterait pas...

 

            Mais vous, mes amis, ce soir-là de décembre, Firmin, Nicolas, Julien, vous ne reculiez pas devant la mort. C'est votre courage qui, à mon réveil, me donna la fierté de vous suivre jusqu'au trépas. Un bruit qui se détacha de la musique des coups de feu, un obus allié ou ennemi, se frayait un chemin dans les airs, dans les chairs, torpille maudite s'abattant sur le nomasselande, comme disait Firmin. Un boum se joua de nous, quilles humaines. Nous nous perdîmes de vue quand retentit le sifflet strident. Peut-être l'appel de la mort...

 

            Mais une éternité après, les retrouvailles furent heureuses : tous étaient là, tous les miens, votre regard profond et dévoué, compagnons de la liberté. Vous savez que vous m'avez été le seul moyen de survivre à cette course à la mort. Cet obus ni aucun autre ne réussira à m'écarter de cette dernière escapade en votre compagnie. Nous rampions jusqu'à retrouver un sillon intact, plaisantant sur l'efficacité de notre avancée, riant de nos visages boueux.

 

            Était-ce une grâce ou une punition divine d'avoir survécu avec vous ce matin-là, mes compagnons ?

 

 

 

 

Sujet B

 

Dites pourquoi, selon vous, il est important pour un témoin ou un acteur de l’Histoire de

 

raconter son expérience.

 

Pour écrire votre développement argumenté, vous vous appuierez sur vos lectures, votre culture

 

personnelle et les connaissances acquises dans l’ensemble des disciplines.

 

Développez au moins trois arguments illustrés d’exemples et utilisez des connecteurs logiques.

 

Vous n’oublierez pas d’introduire et de conclure votre développement argumenté.

 

 

 

Votre rédaction sera d’une longueur minimale d’une cinquantaine de lignes.

 

 

 

/ 10 : arguments pertinents, connecteurs logiques, exemples

 

/  5 : qualité de l'expression, orthographe

 

/  5 : présentation, mise en page, soin, organisation textuelle, longueur

 

 

 

Sujet B : corrigé

 

 

 

            Verba volant, scripta manent, disaient les Romains. Lorsque l'on vit l'Histoire, ou que l'on y participe, il semble important d'écrire, de raconter. Plusieurs raisons à une telle démarche peuvent nous apparaître.

 

            Tout d'abord, la motivation peut tout simplement consister en la nécessité du souvenir. Car même les souvenirs les plus tenaces, les plus atroces, ceux qu'on préfèrerait oublier, s'estompent parfois. Personne ne peut se vanter de garder en mémoire une partie entière de sa vie, aussi marquante qu'elle soit ! C'est pourquoi certains auteurs décident d'écrire l'Histoire telle qu'ils l'ont vécue, d'autres choisissant de la raconter oralement, ce qui comporte le défaut du risque de la déformation du sens et de la perte d'authenticité du discours. Bernard Duval, ancien résistant caennais, illustre bien l'hésitation entre ces deux techniques de transmission : se contentant dans un premier temps de livrer oralement son expérience de l'Occupation et de la déportation, il a finalement décidé de publier un livre sur son histoire, Une jeunesse volée.

 

            D'ailleurs, ces écrits poignants n'étaient pas, pour certains, destinés à la publication immédiate. Ils n'en ont que plus de valeur. Un récit, qui n'était à l'origine qu'un journal intime, le fameux Journal d'Anne Frank, fait aujourd'hui figure d'ouvrage d'intérêt historique, étant donné qu'il nous apprend les conditions de vie déplorables rencontrées par les familles qui cherchaient à échapper à la déportation, puis à l'extermination. La malheureuse, il va de soi, n'avait pas pleinement conscience de composer pour les générations futures une œuvre « de mémoire ». Et nul besoin d'avoir la plume acérée de Victor Hugo pour faire œuvre de témoignage historique : pensons aux lettres écrites par les Poilus de la Grande guerre, si spontanées, certes si fautives, mais si authentiques ! L'émotion qui en émane est peut-être même due à leurs simplicité maladroite ; nous la ressentons et nous identifions aux soldats quand nous parcourons le recueil Paroles de Poilus.

 

            Enfin, il ne faut pas oublier que certains témoins ou acteurs de l'Histoire cherchent à mettre en valeur l'héroïsme de quelqu'un d'autre qui ne serait plus là pour le raconter soi-même. Parfois les témoins d'événements historiques cherchent à raconter l'Histoire en se mettant de côté. Ainsi écrivent-ils des livres à la gloire de ceux qu'ils considèrent comme des héros méconnus. Des amis, des membres de leur famille, des personnalités à qui ils souhaitent rendre hommage. Par exemple, dans Les Croix de bois de Roland Dorgelès, le narrateur se met de côté pour exprimer ses regrets et sa fierté à l'égard de ses camarades de tranchée qui, bien qu'il ne les nomme pas toujours, semblent l'avoir marqué à jamais. Il les glorifie presque en racontant leur joie de vivre, leur force et leur confiance. En écrivant leur louange, il relate leur participation à l'Histoire.

 

            Tant de raisons plausibles expliquent sans doute la quantité de récits historiques, chacun si différent de l'autre. Les écrits restent, c'est certain, et ceux que nous avons nommés sont avérés, eu égard au grand nombre de témoins ayant participé aux événements.

 

            Mais qu'en est-il du témoignage unique ? De la question des arts visuels, quand il semble qu'un photographe met en scène l'Histoire ?