1- Une aventure scientifique

Objet d’étude n°1 - Le roman et le récit du Moyen Âge au XXIe siècle

Période 1 – Une aventure scientifique

 

 

 

 

 

Œuvre intégrale à lire : Voyage au centre de la Terre, de Jules Verne (1867)

 

 

 

Principales problématiques transversales

 

 

 

  • Comment Jules Verne parvient-il à relier l’exactitude scientifique à l’imagination littéraire ?

  • Comment plaire et instruire dans le roman didactique ?

  • Comment instruire en faisant voyager vers l’inconnu ?

 

 

 

Principaux repères culturels, littéraires et linguistiques

 

 

 

  • étude d’un roman scientifique du XIXe siècle à l’époque du réalisme balzacien.

  • connaissance de l’histoire du roman du Moyen Âge à nos jours.

  • maîtrise des principes de formation des mots et les relations possibles entre les mots.

  • connaissance des principaux registres littéraires.

  • phrases complexes avec lien de subordination : distinction.

 

 

 

Deux textes supports d’une explication linéaire (première partie de l’oral du bac)

 

 

 

1. « Bon ! […] qu’est-ce que cela peut signifier ? » (chap. 2)

 

2. « Le mot "caverne" […] une certaine quantité d’effroi. » (chap. 30)

 

 

 

Association de l’oeuvre intégrale étudiée au parcours associé et à la lecture cursive

 

 

 

Reportez-vous régulièrement au document « Programmation annuelle » (https://www.lelatiniste.net/lettres/lettres-premi%C3%A8re/), qui sera définitif en décembre.

 

On y trouvera notamment :

 

-les quatre œuvres intégrales étudiées ;

 

-les parcours associés à ces œuvres ;

 

-les quatre lectures cursives ;

 

-les propositions de lectures complémentaires.

 

 

 

Huit œuvres à lire

 

Le choix des oeuvres (caractères bleus) est arrêté : vous vous les procurerez dans l’édition de votre choix (collections conseillées : BiblioLycée, Classiques et Cie Lycée, Folio Lycée, Classico Lycée), excepté pour l’oeuvre de Montaigne (Classiques et Cie).

 

Séance 1 – Questionnaire de lecture (première partie, à la maison) : rédigez au mieux vos réponses (3 points pour l’expression et la rédaction)

 

 

 

Avant de tenir en vos mains le livre que vous aurez commandé dans l’édition de votre choix, vous pouvez suivre la lecture audio sur le site Littératureaudio : http://www.litteratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/jules-verne-voyage-au-centre-de-la-terre.html.

 

Je vous conseille d’écouter un à deux chapitres par jour et de prendre quelques notes au cours de l’écoute (dates, noms des lieux visités, références scientifiques, principales actions).

 

 

 

 

 

1. Quel est la spécialité scientifique du professeur Lidenbrock ?

 

2. Quel est son lien de parenté avec le narrateur ?

 

3. Dans quelle mesure le métier du professeur sera-t-il utile aux héros lors du voyage ?

 

4. Qui est Arne Saknussemm ?

 

5. À quelle époque ce dernier vivait-il ?

 

6. Où et comment le professeur découvre-t-il un mystérieux manuscrit ?

 

7. Pourquoi Lidenbrock ne comprend-il pas tout de suite le sens du manuscrit ?

 

8. Qui trouve la solution, et comment ?

 

9. Qu’est-ce que le Sneffels ?

 

10. À quoi Lidenbrock et Axel occupent-ils leur temps à Copenhague ?

 

11. Qui est Hans Bjelke ?

 

12. Que pense Axel du projet d’expédition de son oncle ?

 

13. Quelle promesse Graüben fait-elle à Axel au moment du départ ?

 

14. Pourquoi le savant souhaite-t-il partir dès la fin du mois de mai ?

 

15. Restituez l'ordre des villes visitées par Lidenbrock et son neveu avant l'ascension du volcan.

 

Kiel / Reykjavik / Stapi / Korsör / Hambourg / Copenhague

 

16. Le vocabulaire du livre et de l’édition (mots du roman). Reliez chaque terme à sa définition. Pour retrouver ces termes facilement : http://elg0002.free.fr/pdf/jules_verne_voyage_centre_terre.pdf , puis effectuez une recherche de l’occurrence de ce mot en tapant CTRL+F.

 

 

 

 

 

veau

feuille pliée en quatre feuillets ; par extension, livre dans lequel la feuille imprimée a été pliée deux fois

dos

peau de veau ou de génisse, tannée et apprêtée, qui sert à relier

plat

chacun des deux côtés de la reliure

signet

reproduction à l'identique (d'un écrit, d'un dessin...)

manuscrit

texte, ouvrage écrit ou copié à la main

fac-similé

peau de mouton ou de chèvre qui, séchée, sert de support à l’écriture (surtout avant l’invention de l’imprimerie)

parchemin

partie d'un livre qui unit les deux plats

in-quarto

petit ruban ou bande d'une matière souple qui sert à marquer tel ou tel endroit d'un livre

 

 

 

17. Rédigez quelques phrases dans lesquelles vous emploierez chacun des mots de la question 16 en les reliant au récit de Voyage au centre de la Terre.

 

 

 

Corrigé du questionnaire de lecture (séance 1)

 

 

 

1. Le professeur Lidenbrock est un minéralogiste et géologue allemand qui travaille au sein de la plus ancienne université de Hambourg, le Johannaeum.

 

2. Le narrateur est le neveu de Lidenbrock.

 

3. Lidenbrock connaît les périodes de formation des différentes couches de l'écorce terrestre, ce qui va lui permettre de se repérer quand il empruntera le chemin vers le centre de la Terre.

 

4. Saknussemm était un grand naturaliste et alchimiste islandais. Lidenbrock le redécouvre grâce au manuscrit retrouvé dans un livre ancien.

 

5. Saknussemm vivait au XVIème s.

 

6. Le manuscrit est découvert à l’intérieur d’un vieux livre récemment acheté par le professeur, un manuscrit de l’Heims-Kringla de Snorre Turleson, écrit en alphabet runique. À l’intérieur de cet ouvrage se trouvait un parchemin d’Arne Saknussemm, écrit lui aussi en runique.

 

7. La difficulté de ce texte réside certes dans l’alphabet runique utilisé (difficulté relative pour le professeur Lidenbrock, qui le connaît), mais surtout dans le caractère crypté du texte. Il s’agit d’un cryptogramme.

 

8. La réponse est trouvée par le jeune narrateur, Axel. Les étapes sont les suivantes : tout d'abord, une transcription par Lidenbrock de l'alphabet runique à l'alphabet latin ; ensuite, le professeur a pris la première lettre de chaque mot, puis la deuxième, puis la troisième, etc., dans l’idée de former un nouveau message (fin du chapitre III) ; puis Axel découvre que le texte prend un sens quand on le lit à l'envers (chapitre IV : on admet difficilement que le sagace professeur n’a pas remarqué que le nom de l’auteur du parchemin figurait au début du message inversé) ; enfin, les deux hommes n'ont plus qu'à traduire le texte latin ainsi formé (chapitre V).

 

9. Sneffels est le nom d’un volcan islandais : d’après Saknussemm, il faut emprunter l’une des cheminées de son cratère pour se diriger vers le centre de la Terre.

 

10. Otto et son neveu s’exercent à ressentir le moins possible le vertige.

 

11. Hans Bjelke est un Islandais dont la profession consiste à recueillir les plumes de l’eider. Lidenbrock l’engage comme guide de l’expédition vers le centre de la Terre.

 

12. C'est pour Axel une expédition insensée et impossible à achever, ne serait-ce que parce qu’il ne conçoit pas que la température interne de la Terre ne soit pas excessive.

 

13. Graüben promet à Axel de l'épouser à son retour.

 

14. Pour bénéficier de l'ensoleillement optimal daté par Saknussemm aux calendes de juillet (début juillet), il faut partir dès à présent, puisque, du 26 mai à la fin juin, un seul service de transport depuis le Danemark vers l'Islande sera assuré, le 22 !

 

15. Voici l'ordre des villes ou villages visités par Lidenbrock et son neveu avant l'ascension du volcan : Hambourg / Kiel / Korsör / Copenhague / Reykjawik / Stapi.

 

16. Le vocabulaire du livre et de l’édition (mots du roman). Reliez chaque terme à sa définition :

 

 

 

veau

feuille pliée en quatre feuillets ; par extension, livre dans lequel la feuille imprimée a été pliée deux fois

dos

peau de veau ou de génisse, tannée et apprêtée, qui sert à relier

plat

chacun des deux côtés de la reliure

signet

reproduction à l'identique (d'un écrit, d'un dessin...)

manuscrit

texte, ouvrage écrit ou copié à la main

fac-similé

peau de mouton ou de chèvre qui, séchée, sert de support à l’écriture (surtout avant l’invention de l’imprimerie)

parchemin

partie d'un livre qui unit les deux plats

in quarto

petit ruban ou bande d'une matière souple qui sert à marquer tel ou tel endroit d'un livre

 

17.

 

Séance 3 – Aide à la lecture autonome (oral)

 

 

 

Préalable : questions-réponses au sujet du devoir à rendre et présentation de l’espace de travail ENT.

 

Ce questionnaire permet à ceux qui n’ont pas encore le roman de prendre des notes qui leur serviront pendant la lecture.

 

À ceux qui disposent du livre : n’hésitez pas à parcourir les pages de l’édition que vous avez choisie : y figurent de nombreuses informations vérifiées.

 

Les élèves qui interviendront à l’oral seront évalués de manière chiffrée.

 

 

 

1/ Pourquoi Otto Lidenbrock ne comprend-il pas tout de suite le sens du feuillet manuscrit tombé du livre ancien qu'il vient d'acheter ? Qui trouve la solution et comment ?

 

2/ Combien de personnages participent à la descente vers le centre de la Terre ? Qui sont-ils ? Dans leurs préparatifs, qu'emportent-ils ?

 

3/ De quel volcan partent-ils ? Où ce volcan se situe-t-il ?

 

4/ Comment, dans le cratère du volcan, le professeur Lidenbrock trouve-t-il l'entrée du passage menant au centre de la Terre ?

 

5/ Quelle difficulté qui risque de leur coûter la vie rencontrent-ils lors de ce voyage subterrestre ? Comment arrivent-ils à la résoudre ?

 

6/ Quelles épreuves ou obstacles les héros rencontrent-ils ? Citez-en deux.

 

7/ Quels éléments naturels découvrent-ils avec stupeur une fois dans les entrailles de la Terre ? Deux réponses sont attendues.

 

8/ Finalement, dans quelles circonstances se déroule la remontée à la surface ?

 

9/ Les anciennes unités de mesure : donnez en mètres les équivalents d’un pouce, d’un pied, d’une toise, d’un mille et d’une lieue.

 

10/ Éditions de l’œuvre : en quoi les éditions de 1864 et 1867 de Voyage au centre de la Terre diffèrent-elles ? Consultez notamment cette source :

 

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1340157/f7.image.texteImage

 

11/ De quelle oeuvre Verne s’est-il grandement inspiré pour écrire Voyage au centre de la Terre ?

 

 

 

 

 

Séance 4 - Étude de la langue 1 - Le mot : forme et sens

 

 

 

a- Lecture du texte d’Annie Ernaux, suivie du questionnaire (p. 14).

 

b- En classe : 2, 3, 4 et 7 p. 16.

 

c- Pour la séance 5 : 1 et 8, autres exercices des pages 16-17.

 

d- Pour le 14 septembre, apprendre les définitions du vocabulaire de l’explication :

 

 

 

*champ dérivationnel : on étudie un terme en relation avec d'autres termes de la même famille morphologique. Le polyptote consiste à rassembler plusieurs formes de la même lexie (gentil – gentille – gentils).

 

*champ sémantique (du Sant au Sé) : on isole une lexie et on en étudie ses différents sens et effets de sens, dénotatifs, connotatifs, historiquement (diachronie) ou dans la langue actuelle (synchronie), par comparaison avec d'autres lexies. Approche dite "sémasiologique", (= du signifant vers les signifiés).

 

*connotation / dénotation : sens qui viennent s'ajouter aux sens objectifs d'un mot que rassemble le dictionnaire (selon la situation, le contexte ou les références culturels de l’énonciateur). La dénotation regroupe les sens d'un mot tel qu'ils apparaissent dans le dictionnaire. Cheval désigne par dénotation l’animal, de façon neutre. Canasson ou destrier modifient par connotation la perception qu’un énonciateur a de l’animal.

 

*dérivation : avec la composition, un procédé de création lexicale. Deux moyens existent : addition d’un affixe à une base ; variation interne de la base. On parle de dérivation impropre (= hypostase ; le plus souvent une substantification) quand une unité lexicale change, sans modification formelle, de catégorie grammaticale (un tartufe > antonomase ; le boire ; l’utile et l’honnête).

 

*étymologie : (« étude de l’élément véritable » [du mot]) fondement de la grammaire qui permet d’établir des relations entre un mot donné et d’autres éléments de la langue. L’étymon du mot est la base lexicale d’origine qui permet de retracer l’histoire d’un mot. Le mot « équitation » a pour base étymologique le terme latin equus (« cheval »). Un autre nom latin, caballus, est à l’origine de « cheval » en français.

 

*formation des mots : les mots ont tous un sens que porte le radical (fin finir – définition). Si les préfixes permettent de modifier ce sens (faction - perfection – im/perfection), les suffixes, eux, servent à changer de catégorie grammaticale (on passe par exemple d'un nom à un adverbe : gravité gravement).

 

*homonymie : relation entre plusieurs formes linguistiques ayant le même signifiant graphique (élan - élan) et/ou phonique (verre - vert) et des signifiés totalement différents.

 

*hyperonymie / hyponymie : désigne la relation du genre à l'espèce. L’hyponyme est un mot dont le signifié est hiérarchiquement plus spécifique que celui d'un autre : vermillon pour rouge ; bouledogue pour chien.

 

*néologisme : la néologie consiste en l’ajout de significations, de mots ou de tours nouveaux, quand se fait ressentir la nécessité de la dénomination d’objets nouveaux, abstraits ou concrets. Sur le temps long de l’histoire de la langue française, on considère comme néologismes les termes « covid », « courriel », « sras », « pacs », « wifi », « popup », « audiolivre », « cybercriminalité ». Par définition, tout néologisme est appelé à disparaître en tant que tel : à la fin du XVIIIe s., le nom « néologisme » était un néologisme.

 

*paronymie : rapprochement de mots dont la prononciation est très proche (« légères lingères »). Deux mots qui se ressemblent sont appelés paronymes.

 

*polysémie : association d'un signifiant unique et de signifiés multiples. En langue, il est possible d’opérer une approche synchronique : les différents signifiés de canard. Le contexte et le cotexte permettent d'éviter la lecture polysémique du mot. Va me chercher le canard de mercredi, s'il te plaît. Il est dans le salon. (cotexte : COD de « chercher » → pas un animal / contexte : "de mercredi" + "salon" → pas un animal ; facilité de transport → pas un animal).

 

*synonymie / antonymie : notion remise en cause depuis longtemps. 2 signifiants différents peuvent avoir un même signifié (pièce / pjɛs ; morceau / mɔʀso). Mais ce signifié, s'il regroupe une majorité de sèmes communs, peut comporter des sèmes différents qu'il est pertinent de repérer. De même la relation antonymique peut désigner une relation d'opposition moins marquée (signifiés entre lesquels il existe des intermédiaires : généreux / égoïste / intéressé).

 

 

 

 

 

Séance 5 - Éléments de correction (p. 14)

 

 

 

Le texte proposé donne à réfléchir sur l’histoire du sens des mots, qui peut varier d’une génération à l’autre, et sur la valeur sensible, affective, du vocabulaire utilisé dans la communication familiale ou sociale. Les mots de la langue, qui servent en principe à communiquer, peuvent aussi séparer.

 

 

 

1. Classer et identifier les mots

 

a. « Passagers » (l. 3) est ici employé comme substantif (nom commun). On peut le trouver employé comme adjectif qualificatif (une crise passagère…).

 

b. « Débonnaire » (l. 11) désigne quelqu’un d’excessivement complaisant, par faiblesse de tempérament. Mot dérivé de « bon » (➙ de bonne aire = de bonne origine, de bonne naissance). Syn. : indulgent, tolérant, accommodant.

 

 

 

2. Repérer et interroger le sens des mots

 

a. « Bécane » signifie anciennement « bicyclette » ou « vélo », puis récemment « ordinateur ».

 

Le nom « mémoires » désigne le plus souvent le souvenir, puis récemment un stockage de données.

 

Le nom « programmes » recouvre plusieurs sens, tels que « projet », « objectif », puis récemment « logiciel ». Les guillemets de la ligne 10 signalent le décalage entre deux sens des mots : un sens traditionnel, ancien, maîtrisé par la narratrice, et un sens moderne, plus récent, qu’elle ne s’est pas approprié. Nous pouvons dire que « bécane », dans ce contexte familial des années 1990, acquiert son second sens figuré d’« ordinateur », et que ces deux significations appartiennent au champ sémantique de ce nom.

 

b. La narratrice met ici en évidence le pouvoir des mots dont le sens évolue, de génération en génération, avec le temps. À chaque génération correspond un sens particulier des mots.

 

 

 

3. Comprendre les mots dans leur contexte

 

a. « PC » correspond aux initiales anglaises de « personal computer », tandis que « Mac » est l’abréviation anglaise de « Macintosh », nom d’une série célèbre d’ordinateurs, d’après une variété de pommes (McIntosh) qu’appréciait un employé de la firme Apple.

 

Le nom commun composé « saint-julien » est celui d’une commune proche de Bordeaux qui a donné son nom à une appellation de vin de Médoc. L’emploi de ce nom est métonymique (le vin produit dans la commune de Saint-Julien).

 

De même, le nom « chassagne-montrachet » est celui d’une commune de Côte-d’Or qui a donné son nom à un vignoble de Bourgogne. L’emploi de ces mots montre la différence de vocabulaire entre la narratrice et ses enfants. Elle maîtrise les mots anciens correspondant à des vignobles de grande qualité ; ses fils maîtrisent les mots plus récents correspondant aux outils familiers de leur génération.

 

b. La narratrice émet un jugement de valeur à propos du décalage lexical qui l’oppose à ses fils. « Rebutant » souligne son incapacité ou sa difficulté à entrer dans un vocabulaire qui lui est étranger. « Initiés » renvoie à la réalité de l’accès au vocabulaire : un mot n’est compris que parce qu’il a été appris et mis en relation avec une réalité.

 

 

 

Exercices p. 16-17

 

Exercice 1

 

nicotine ➙ Jean Nicot (1530-1604), introducteur du tabac en France. – ampère ➙ André-Marie Ampère (1775-1836), physicien français. – béchamel ➙ Louis de Béchameil (1630-1703), maître d’hôtel de Louis XIV. – montgolfière ➙ Joseph (1740-1810) et Étienne (1745-1799) Montgolfier, industriels et inventeurs français. – guillotine ➙ Joseph Ignace Guillotin (1738-1814), médecin et homme politique français. – mausolée ➙ Mausole, gouverneur d’une province d’Asie Mineure au ive siècle av. J.-C. – rustine ➙ Louis Rustin (1880-1954), inventeur français. – poubelle ➙ Eugène Poubelle (1831-1907), préfet de la Seine. – limoger ➙ Limoges, où furent envoyés de nombreux officiers jugés incompétents par le général Joffre, au début de la Première Guerre mondiale. – macadam ➙ John Loudon McAdam (1756-1836), ingénieur écossais. Ces mots sont formés sur des noms propres.

 

 

 

Exercice 2

 

compatir : éprouver un sentiment de compassion, s’apitoyer, s’attendrir (du préfixe latin cum-, en français com- : « avec »). – abjurer: abandonner solennellement (du préfixe latin ab-, « loin de »). improbable : qui a peu de chance de se produire (du préfixe privatif in- qui donne un sens négatif). – hypermarché : magasin de très grande surface (du préfixe grec hyper-, « au-dessus »). – métadonnée : donnée servant à décrire une autre donnée (du préfixe grec métaindiquant l’autoréférence). – médisance : action de médire de quelqu’un, propos malveillants (du préfixe mes-, ou mé- : qui dit la dégradation). – anachronique : qui n’est pas conforme à la chronologie (du préfixe grec ana-, « en haut, en remontant, pêle-mêle »). – hypocalorique : qui comporte peu de calories (du préfixe grec hypo-, « en dessous »). – parapharmacie : ensemble des produits sans usage thérapeutique que l’on peut trouver en pharmacie (du préfixe grec para-, « contraire à », ou « à côté de » dans le vocabulaire biologique et médical). – périscolaire : se dit d’une activité qui complète l’éducation de l’élève (du préfixe grec péri-, « autour de »).

 

 

 

Exercice 7

 

précoce : ant. tardif. Les gelées tardives causèrent des dégâts au milieu du printemps. – naturel : ant. artificiel. Ce lac de montagne artificiel a été créé lors de la construction du barrage hydro-électrique. – prohiber : ant. autoriser. La consommation de cannabis est autorisée dans quelques pays dont le Canada. – belliqueux : ant. pacifiste. Son comportement pacifiste a permis de dénouer bien des crises. – valide : ant. infirme. Ce vieillard infirme ne peut désormais plus marcher. – estimable : ant. méprisable. Son attitude méprisable ne permit pas à ce chef d’État de se faire aimer de son peuple. – ignorant: ant. instruit. Les élèves désormais instruits par leurs lectures purent avoir un regard critique sur la situation. – hostile : ant. bienveillant. Son regard bienveillant mettait chacun de ses interlocuteurs en confiance. – dissimuler: ant. dévoiler. Le témoin dévoila aux jurés tout ce qu’il avait effectivement vu ce soir-là.

 

 

 

Exercice 8

 

abjurer : abandonner solennellement sa religion, son opinion. – adjurer : s’adresser à quelqu’un d’une manière pressante pour le supplier. – affection : sentiment tendre qui attache à quelqu’un. – affectation : manque de sincérité et de naturel. – affliger : attrister profondément. – infliger : faire subir quelque chose à quelqu’un. – arborisation : dessin présentant des ramifications. – herborisation : promenade ou excursion faite en vue de recueillir des plantes. – notable : qui est digne d’être remarqué. – notoire : qui est connu par un grande nombre de personnes.

 

 

 

 

 

Séance 4 - Questions relatives aux chapitres 6 et 7 de Voyage au centre de la Terre

 

 

 

Quelles sont les trois objections énoncées par Axel pour éviter de prendre part à l’expédition ?

 

Le problème de la chaleur interne est soumis par Axel à son oncle ; auparavant le jeune a sous-entendu que les lieux (Scartaris, Snaeffel) évoqués sont imaginaires et que le volcan est encore en activité.

 

Le chapitre 6 relève à la fois du roman scientifique et de l’initiation du héros d’un récit d’aventures.

 

Comment Graüben parvient-elle à donner à Axel l’envie de partir en expédition (trois arguments) ?

 

Graüben rappelle à Axel que le professeur est un éminent savant, qu’il est courageux ; de plus elle promet au jeune homme qu’elle l’épousera dès son retour de voyage. Enfin, la renommée qui reviendrait à tels aventuriers serait importante.

 

 

 

Séance 6 - Interrogation sur la leçon « Le mot : forme et sens »

 

 

 

L’____________ de « mois » est le nom latin mens. Son ______________ est « moi », tandis que son __________________ est « noix ». Un mot dérivé de « mois » : ________________ .

 

L’expression « œil noir » désigne par ______notation un œil de couleur noire, par _____notation un regard malveillant.

 

Les trois parties permettant de former un mot sont : ______________, ________________, ____________.

 

Le champ ____________ rassemble les significations des mots, telles qu’elles sont indiquées dans le dictionnaire. Quand un mot possède plusieurs sens, on parle de _________________. Donnez un exemple : ________________________.
Proposez un synonyme et un antonyme pour :

 

- « évident » : ________________ et _________________

 

- « grandiose » : _________________ et _________________

 

Proposez un hyperonyme pour :

 

- « roman » : _______________

 

Proposez un hyponyme pour « genre littéraire » : __________________

 

Donnez le sens des préfixes soulignés :

 

-télétravail : ______________________

 

-collaborateur : ___________________

 

 

 

Séance 6 - Questions relatives aux chapitres 7 à 10

 

 

 

a) Comment Graüben parvient-elle à donner à Axel l’envie de partir en expédition (trois arguments) ?

 

Graüben rappelle à Axel que le professeur est un éminent savant, qu’il est courageux ; de plus elle promet au jeune homme qu’elle l’épousera dès son retour de voyage. Enfin, elle évoque la renommée qui reviendrait à tels aventuriers.

 

 

 

b) À quelle activité les héros s’adonnent-ils à Copenhague ?

 

Les héros gravissent le clocher de l’église la plus haute pour « prendre des leçons d’abîme ».

 

 

 

c) Avec quel Islandais sympathisent-ils à leur arrivée à Reykjavik ?

 

M. Fridriksson est un professeur qui leur offre l’hospitalité et leur fait comprendre pourquoi Saknussemm

 

est mort en hérétique.

 

 

 

d) En quoi consiste l’hérésie d’Arne Saknussemm ?

 

La conception d’un monde souterrain où le vivant aurait sa place est contraire aux textes sacrés du catholicisme de l’époque. L’enfer juif, chrétien ou musulman n’est pas un lieu souterrain.

 

 

 

Pour la séance 7 : lire les chapitres 11 à 14.

 

Séance 7 - L’explication linéaire et la question de grammaire (recommandations officielles)

 

 

 

Voir aussi p. 342-343 du manuel et le tutoriel vidéo du manuel en ligne.

 

Temps de préparation : 30 mn.

 

Temps de passage : 12 mn (12 points sur les 20 points de l’oral).

 

Texte expliqué : un des textes du descriptif (votre liste de douze textes) par l’examinateur.

 

 

 

L’explication consiste à rendre compte d’une lecture, en étant conscients de la façon dont vous recevez textes et capables d’en entendre et d’en restituer, avec plus ou moins de précision et de finesse, la singularité. L’exercice est par conséquent à envisager comme l’accomplissement du geste de lecture.

 

-réajuster constamment les hypothèses de sens formées au fur et à mesure,

 

-mettre en relation des éléments qui construisent une continuité plus ou moins longue, ou une série plus ou moins complète,

 

-parvenir à une compréhension de l’ensemble, dont le lecteur peut rendre compte de façon plus ou moins nuancée,

 

-l’interprétation d’ensemble découle de la compréhension progressive du texte.

 

Vous devez expliquer comment le texte fonctionne pour vous, et rendre compte de la raison pour laquelle il fonctionne ainsi pour vous. N’envisagez pas la lecture linéaire comme l’ajout au texte de notes successives, à la façon du travail d’un éditeur savant, mais montrez, phrase après phrase et parfois même expression après expression, ou mot après mot, comment vous construisez cette cohérence d’ensemble.

 

 

 

La démarche de l’explication linéaire

 

 

 

Un protocole invariable

 

7 temps : présentation de l’extrait, mouvements du texte, lecture, annonce de la problématique et du plan, explication proprement dite, conclusion, question de grammaire.

 

 

 

Les étapes de l’explication

 

 

 

1) Présentation de l'extrait : sa situation dans l'œuvre, ses particularités, toutes choses qui le constituent comme objet littéraire relevant d'un examen spécifique.

 

savoir identifier l’extrait et le situer dans un contexte large (l’époque et le contexte historique, les courants esthétiques ou intellectuels…) comme à l’intérieur de l’œuvre :

 

-de quelle œuvre vient-il, qui en est l’auteur ?

 

-quelques informations historiques (date de publication de l’œuvre, date de la rédaction de l’extrait…).

 

-genre littéraire.

 

-situer l’extrait à l’intérieur de l’œuvre.

 

-au théâtre, rappeler qui sont les personnages, à quel moment de l’intrigue on se trouve.

 

-dans un roman : identifier la voix narrative et les événements racontés.

 

 

 

2) Dégager la structure ou le mouvement du texte : fragment, il n'a pas forcément de composition propre, délibérée ; mais le découpage n'est pas non plus pur produit de l'arbitraire ni du hasard, simple artefact déterminé par les seules nécessités de l’examen. Le lecteur qualifié est capable de voir une unité détachable du tout dont elle fait partie, ordonnée et signifiante. Quand le texte a été découpé dans un chapitre, une scène ou un sous-ensemble plus vaste, c'est le plus souvent en interrogeant les raisons de ce découpage qu'on s'ouvre les chemins les plus féconds.

 

On peut dire qu’on « isole dans l’extrait différents mouvements », « dégage plusieurs parties », « distingue plusieurs moments successifs »…, mais mieux vaut éviter de dire qu’on « découpe » le texte. Il ne s’agit pas de faire du découpage, mais de montrer autour de quels ensembles s’organise la dynamique d’un texte.

 

 

 

3) Lecture à voix haute du passage, moment critique de l'épreuve dont on aurait grand tort de minimiser l'importance.

 

D’une manière générale et quel que soit le genre littéraire représenté par l’extrait, on rend sensibles les sentiments et émotions de l’énonciateur, des personnages.

 

 

 

4) Annonce d'un projet de lecture (problématique et plan)

 

Colonne vertébrale de toute l'explication. Vous définissez une hypothèse à vérifier par l'exploration méthodique de l'extrait, sans plaquer un lieu commun d'histoire littéraire ou une notion critique abstraite : le texte ne saurait servir de prétexte, occasion d'illustrer simplement une généralité à laquelle on voudrait le réduire. C'est une question spécifique qu'on doit lui poser, propre à caractériser le rapport singulier liant les mots qui le constituent et les effets qu'il produit. Méditez la réflexion de Julien Gracq : « Seules, presque toujours, en matière d'analyse littéraire, me convainquent par leur justesse immédiate les remarques qui naissent d'une observation presque ponctuelle (les remarques de Proust sur l'emploi de l'imparfait chez Flaubert, précises quant à leur objet, limitées quant à leur portée, en seraient un bon exemple)» (En lisant en écrivant, Paris, José Corti, 1981, p. 179) :

 

-présenter la perspective qui va orienter toute l’explication.

 

-problématique claire : exposer sa problématique dans une phrase concise, éviter de se perdre dans les détails et les circonlocutions, renoncer au pédantisme creux.

 

-à ce moment, ralentir le débit pour permettre au jury de bien écouter et de noter en détail la problématique exposée par le candidat.

 

Comme exemple de problématique à la fois claire et pertinente, on mentionnera la suivante, qui initie le l’explication linéaire de la scène I, 3 du Barbier de Séville : « Dans quelle mesure cette scène d’exposition à destination du public s’inscrit-elle dans une tradition comique renouvelée ? »

 

 

 

5) Explication proprement dite : on en explicite ce qui attire l’attention au fur et à mesure de la lecture, et en expliquant pourquoi l’attention est attirée. Ce qui enclenche chaque explication n’est pas la nouvelle ligne qu’on aborde, mais l’idée que l’on dégage de la lecture d’une section de texte, de longueur variable. On peut parler pendant une minute d’un énoncé de trois mots, de même qu’il est possible de ne consacrer qu’une quinzaine de secondes au commentaire d’une phrase. Soyez sensibles aux procédés d’écriture.

 

 

 

6) Conclusion : faire une habile synthèse qui réponde à la question de la problématique, sans oublier de proposer un nouveau questionnement en guise de prolongement.

 

 

 

7) Question de grammaire :

 

*après la conclusion, l’élève répond à une question de grammaire portant exclusivement sur le texte expliqué (analyse syntaxique d’une phrase ou d’une partie de phrase).

 

*vérifier la capacité de l’élève à analyser une phrase ou une partie de phrase – mot, groupe de mots ou proposition – et à rendre compte des relations entre ces composantes et de leurs fonctions.

 

*Les connaissances permettant d’identifier la classe grammaticale d’un mot, la fonction d’une proposition..., pour expliquer la construction d’une phrase sont nécessaires, même si la justesse de l’analyse importe davantage que la connaissance du terme exact. Les notions dont la maîtrise est attendue sont celles de la grammaire scolaire.

 

*par exemple, demander une ou plusieurs manipulations syntaxiques en vue d’éclairer une analyse, ou encore poser une question portant sur la nature, la fonction, la construction d’une phrase ou d’une partie de phrase, mais aussi inviter à une comparaison entre deux mots, groupes de mots ou propositions. Elle sollicite des connaissances et des capacités de réflexion linguistique, mais appelle de la part du candidat une réponse limitée, sans justification étendue.

 

Consignes pour aborder la première explication linéaire

 

 

 

Séance 9 – Questionnaire préparatoire (collaboration)

 

Avant de commenter de façon linéaire ce texte, répondez à ces quelques questions :

 

1° Si vous aviez à définir les mouvements du texte, c’est-à-dire les « grands moments » de l’extrait, quels passages délimiteriez-vous ?

 

Lignes 1-41 : dialogue entre Axel et son oncle, qui précède la découverte du manuscrit (l. 39) : description enthousiaste de l’Heims-Kringla.

 

2e mouvement, l. 41-67 : le manuscrit mystérieux qui va tout changer.

 

2° Quels sont le point de vue narratif et le statut du narrateur par rapport à l’histoire vécue ?

 

Le point adopté est celui du personnage Axel (point de vue interne du jeune homme indifférent et moqueur), mais parfois il fait penser au narrateur omniscient (qui sait tout au sujet de tout et tous).

 

 

 

3° Paroles rapportées, pensées rapportées, commentaires du narrateur, ironie : qui parle le plus ? Celui qui parle pense-t-il vraiment ce qui est exprimé ?

 

Les paroles des personnages sont nombreuses et rapportées directement. Le discours de Lidenbrock est développé. Les pensées sont principalement celles du narrateur Axel, qui, ironique, avoue se moquer de l’intérêt éprouvé par son oncle. Axel ment en faisant croire qu’il n’a pas besoin de la définition de « runique ».

 

4° Les jeux d’opposition : sur quels éléments portent les principales oppositions ?

 

-au sujet des langues anciennes ;

 

-le document : « parchemin crasseux » pour l’un, « manuscrit » pour l’autre ;

 

-avant ou après la découverte du parchemin : Axel distant puis engagé dans une expédition scientifique (l. 56-60).

 

5° La nature du héros, la relation des personnages au danger, à l’aventure, à la difficulté ?

 

-deux héros antithétiques : relation différente à la science, au danger.

 

-relation bancale, déséquilibrée, ressort comique, carburant de tout récit d’initiation.

 

-triple initiation :

 

*scientifique

 

*au danger

 

*à l’amour (références à Ulysse ou aux récits de chevalerie)

 

Séance 7 – Explication linéaire n°1

 

 

 

Extrait du roman : « Bon ! […] qu’est-ce que cela peut signifier ? » (chap. 2)

 

 

 

 

 

 

 

5

 

 

 

 

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— Bon ! riposta vivement le professeur, une traduction ! Et qu’en ferais-je de ta traduction ! Qui se soucie de ta traduction ! Ceci est l’ouvrage original en langue islandaise, ce magnifique idiome, riche et simple à la fois, qui autorise les combinaisons grammaticales les plus variées et de nombreuses modifications de mots !

— Comme l’allemand, insinuai-je avec assez de bonheur.

— Oui, répondit mon oncle en haussant les épaules, sans compter que la langue islandaise admet les trois genres comme le grec et décline les noms propres comme le latin !

— Ah ! fis-je un peu ébranlé dans mon indifférence, et les caractères de ce livre sont-ils beaux ?

— Des caractères ! Qui te parle de caractères, malheureux Axel ? Il s’agit bien de caractères ! Ah ! tu prends cela pour un imprimé ! Mais, ignorant, c’est un manuscrit, et un manuscrit runique !…

— Runique ?

— Oui ! Vas-tu me demander maintenant de t’expliquer ce mot ?

— Je m’en garderai bien, » répliquai-je avec l’accent d’un homme blessé dans son amour-propre.

Mais mon oncle continua de plus belle et m’instruisit, malgré moi, de choses que je ne tenais guère à savoir.

« Les runes, reprit-il, étaient des caractères d’écriture usités autrefois en Islande, et, suivant la tradition, ils furent inventés par Odin lui-même ! Mais regarde donc, admire donc, impie, ces types qui sont sortis de l’imagination d’un dieu ! »

Ma foi, faute de réplique, j’allais me prosterner,

 

 

 

genre de réponse qui doit plaire aux dieux comme aux rois, car elle a l’avantage de ne jamais les embarrasser, quand un incident vint détourner le cours de la conversation.

Ce fut l’apparition d’un parchemin crasseux qui glissa du bouquin et tomba à terre.

Mon oncle se précipita sur ce brimborion avec une avidité facile à comprendre. Un vieux document, enfermé peut-être depuis un temps immémorial dans un vieux livre, ne pouvait manquer d’avoir un haut prix à ses yeux.

« Qu’est-ce que cela ? » s’écria-t-il.

Et, en même temps, il déployait soigneusement sur sa table un morceau de parchemin long de cinq pouces, large de trois, et sur lequel s’allongeaient, en lignes transversales, des caractères de grimoire.

En voici le fac-similé exact. Je tiens à faire connaître ces signes bizarres, car ils amenèrent le professeur Lidenbrock et son neveu à entreprendre la plus étrange expédition du dix-neuvième siècle :

 

Le professeur considéra pendant quelques instants cette série de caractères ; puis il dit en relevant ses lunettes :

« C’est du runique ; ces types sont absolument identiques à ceux du manuscrit de Snorre Turleson ! Mais… qu’est-ce que cela peut signifier ? »

 

 

Jules Verne, Voyage au centre de la Terre (1867)

 

40

 

 

 

 

45

 

 

 

 

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Séance 8 – Recherches documentaires autour de la vie et l’oeuvre de Jules Verne (1 STI, M. Stanić)

 

 

 

en _________________ à _________________________

 

Mort en _________________ à __________________________

 

Types d'œuvres qu'il composa dans sa jeunesse passée dans la région nantaise : _______________________

 

Métier auquel il était destiné dès 1851 (pensez à la profession paternelle) : __________________________

 

De 1850 à 1855, Jules Verne publie ses premiers récits dans le périodique illustré _____________________

 

Qui est Pierre-Jules Hetzel ? _______________________________________________________________

 

Qu’ont en commun les romans de la série (voir plus bas à la date 1863) ? ______________________________

 

_________________________________________________________________________________________

 

Que fonda Jules Verne en 1863 avec le photographe Nadar ? _______________________________________

 

________________________________________________________________________________________

 

Citez et résumez trois autres romans scientifiques ou de science-fiction écrits par Jules Verne : ___________

 

________________________________________________________________________________________

 

Citez un roman historique composé par Jules Verne : _____________________________________________

 

Qu’est-ce qui explique encore aujourd’hui la célébrité de Jules Verne ? _______________________________

 

________________________________________________________________________________________

 

 

 

1905 Le 24 mars, Jules Verne décède suite à une crise de ________________ . Il est enterré à Amiens, au cimetière de la Madeleine.

Dates importantes

1844-1845 Il suit sa scolarité au ___________________________

1848 Il rencontre l’auteur des Trois Mousquetaires, Alexandre _____________________

1850 Le 12 juin, première des Pailles rompues, ______________ en vers, au Théâtre Historique.

1851 Premières publications dans le __________________________.
1852 Jules Verne devient secrétaire du Théâtre Lyrique et habite Boulevard Bonne-Nouvelle avec son ami Aristide Hignard, compositeur.

1857 En janvier, Jules épouse __________________ , née Deviane. Parution de ses ____________, réunies dans le recueil Rimes et mélodies.

1859 Voyage en _______________ avec Aristide Hignard.

1860 Il fait la connaissance du photographe et aérostier ____________

1861 Le 15 juin, nouveau voyage avec __________ en Scandinavie. Le 3 août, naissance de Michel Verne.

1862 Rencontre avec l’éditeur ____________________ .

1863 Publication du premier roman de la future série des Voyages extraordinaires : Cinq semaines en ballon.

1867 Voyage de Jules Verne aux États-Unis à bord du Great-Eastern.

1870 Pendant la guerre, il est ______________________ au Crotoy.

1881 Croisière dans la Mer du ________ et dans la Baltique.

 

 

 

 

Sources (hyperliens, pour terminer à la maison)

 

Entretien autour de la biographie de Jules Verne

 

Nantes Métropole et Jules Verne

 

 

 

Jules Verne : éléments de correction 

 

 

 

Né en : 1828 (8 février, à Nantes) 

 

Mort en : 1905 (24 mars, à Amiens) 

 

Dans sa jeunesse, Jules Verne compose principalement des poésies et des pièces de théâtre. 

 

Métier auquel il était destiné : entre 1847 et 1851, il fait son droit à Paris (son père espère qu'il prendra sa succession dans une étude d'avoué). Mais Jules fera le choix d'une carrière littéraire. 

 

De 1850 à 1855, Jules Verne publie ses premiers récits dans le périodique illustré Musée des familles. 

 

Hetzel est le nom de son éditeur. 

 

Les Voyages Extraordinaires sont une série de récits qui mêlent l'imaginaire et la documentation scientifique. 

 

Que fonda-t-il en 1863 avec Nadar ? Nadar était alors un célèbre photographe, aéronaute, dessinateur et écrivain. Verne le rencontre en 1863 et fonde avec lui la Société pour la recherche de la navigation aérienne. 

 

 
Métier qu'il exerça dès 1851 : il devient secrétaire d'Edouard Seveste qui rouvrait l'Opéra national. 

 

Le titre et la date de son premier grand succès : Cinq semaines en ballon (1863) 

 

À quelle série ce roman appartenait-il ? "Les Voyages Extraordinaires" 

 

Citez trois romans de science-fiction écrits par Jules Verne : De la Terre à la Lune (1865) ; Vingt mille lieues sous les mers (1870) ; Les Indes Noires (1877). 

 

Citez un roman historique composé par Jules Verne : Martin Paz ; Michel Strogoff. 

 

 
La série des Voyages Extraordinaires rassemble oeuvres documentées qui se déroulent surtout dans la seconde moitié du XIXe siècle et prennent en compte les technologies de l'époque ou des technologies non encore maîtrisées. Pourquoi est-il encore connu ? Ses romans ont connu de multiples adaptations. C'est le deuxième auteur le plus traduit après Agatha Christie (4702 trad. index Translationum). 

 

Dates importantes 

1844-1845 Il suit sa scolarité au Lycée Royal de Nantes. 

1848 Il rencontre l’auteur des Trois Mousquetaires, Alexandre Dumas 

1850 Le 12 juin, première des Pailles rompues, comédie en vers, au Théâtre Historique. 

1851 Premières publications dans le Musée des Familles. 
1852 Jules Verne devient secrétaire du Théâtre Lyrique et habite Boulevard Bonne-Nouvelle avec son ami Aristide Hignard, compositeur. 

1857 En janvier, Jules épouse Honorine Morel , née Deviane. Parution de ses chansons, réunies dans le recueil Rimes et mélodies. 

1859 Voyage en Écosse avec Aristide Hignard. 

1860 Il fait la connaissance du photographe et aérostier Nadar 

1861 Le 15 juin, nouveau voyage avec Hignard en Norvège 

et en Scandinavie. Le 3 août, naissance de Michel Verne. 
1862 Rencontre avec l’éditeur Hetzel . 

1863 Publication du premier roman de la future série des Voyages extraordinaires : Cinq semaines en ballon. 

1867 Voyage de Jules Verne aux États-Unis à bord du Great-Eastern. 

1870 Pendant la guerre, il est garde-côte au Crotoy. 

1881 Croisière dans la Mer du Nord et dans la Baltique.

1905 Le 24 mars, Jules Verne décède suite à une crise de diabète . Il est enterré à Amiens, au cimetière de la Madeleine.  

 

 
 

 

 
 

 

 
 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Séance 9 – Oral « Aide à la lecture autonome » ; reprise du questionnaire préparatoire (STI2) ou lecture de la méthode de l’explication linéaire (STI1)

 

 

 

I. Fin du cours : retour sur l’oeuvre ; lecture des chapitres 11 à 14 (interrogation d’un élève).

 

 

 

Questions relatives aux chapitres 11 à 14

 

 

 

a) En quoi peut-on affirmer que le chapitre 11 a un intérêt à la fois romanesque et didactique ?

 

La mention des armes nous prépare à quelque péripétie, tandis que la description des lampes de Ruhmkorff nous apporte des précisions d’ordre scientifique.

 

b) Citez deux passages comiques du chapitre 12. Comment l’équipe traverse-t-elle le fjörd ?

 

La vision du professeur sur son petit cheval (« centaure à six pattes ») et le comportement de l’animal sont sources de comique. Le bac sert à traverser le fjörd.

 

 

 

c) À quel type d’ouvrage peut faire penser le contenu du chapitre 13, si on considère le portrait des lépreux, les termes islandais, la description des sols, l’abondante toponymie ?

 

Le chapitre 13 fait penser à un guide touristique.

 

 

 

d) Chapitre 14 : comment le professeur parvient-il à rassurer Axel au sujet de l’activité du Sneffels ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

II. Relevé éventuels de quelques recherches documentaires.

 

 

 

Corrigé de l’aide à la lecture autonome (séance 3)

 

 

 

1/ Pourquoi Otto Lidenbrock ne comprend-il pas tout de suite le sens du feuillet manuscrit tombé du livre ancien qu'il vient d'acheter ? Qui trouve la solution et comment ?

 

Otto Lidenbrock a acheté un livre de Snorre Turleson, auteur islandais du XIIe siècle, intitulé Heims-Kringla, une chronique des princes norvégiens qui ont régné en Islande. Un parchemin en tombe, il s'agit d'un cryptogramme. Le professeur essaie de le déchiffrer. Il pense que c'est du latin, mais il ne parvient pas à trouver le sens de lecture. C'est son neveu Axel qui le découvre par hasard, alors qu’il s’évente avec la feuille car ses réflexions lui ont donné chaud : Arne Saknussemm a tout simplement écrit la phrase latine à l'envers (fin du chapitre 4).

 

2/ Combien de personnages participent à la descente vers le centre de la Terre ? Qui sont-ils ? Dans leurs préparatifs, qu'emportent-ils ?

 

Les personnages de l’expédition sont au nombre de trois : Axel, le narrateur, neveu du professeur, son aide-préparateur, le professeur lui-même et un guide, Hans Bjelke, un homme tranquille et fort (chap. 11), chasseur d’eider, une espèce d’oiseau. Ils emportent des instruments de mesure, des armes, des outils, des provisions, un éclairage de type lampe de Ruhmkorff et une pharmacie portative.

 

3/ De quel volcan partent-ils ? Où ce volcan se situe-t-il ?

 

Ils partent du Sneffels, un volcan d’Islande, près de la bourgade de Stapi, après avoir été accueillis par un paysan très hospitalier, père de dix-neuf enfants (chap.13). Leur voyage jusqu’au volcan leur a fait prendre le train le 27 mai 1863 depuis Altona, puis le bateau, l’Ellénora, pour Copenhague (chap. 8), la capitale du Danemark. Ensuite, ils repartent le 2 juin à bord de la Valkyrie pour dix jours de traversée avant d’arriver à Reykjawik, dans la baie de Faxa (chap. 9). Suivent huit jours de marche pour atteindre Stapi (chap. 14) ; ils arrivent le 20 juin et doivent attendre le 28 juin (chap. 16) pour commencer leur descente grâce à une corde.

 

4/ Comment, dans le cratère du volcan, le professeur Lidenbrock trouve-t-il l'entrée du passage menant au centre de la Terre ?

 

Il y a trois entrées, trois cheminées béantes. Le professeur suit les indications de Saknussemm et c'est l'ombre du mont Scartaris qui leur indique qu'ils doivent emprunter la cheminée centrale (fin du chap. 16).

 

5/ Quelle difficulté qui risque de leur coûter la vie rencontrent-ils lors de ce voyage subterrestre ? Comment arrivent-ils à la résoudre ?

 

L'eau vient à manquer le lundi 1er juillet ; Otto n’est pas inquiet car il compte trouver des sources souterraines (chap. 18). La dernière gorgée d’eau est utilisée pour ranimer Axel (chap. 21). Tandis qu’Axel se meurt, Hans descend et parvient à trouver de l’eau (chap. 23). L’Islandais les mène à un torrent, puis utilise un pic pour percer la roche. Il en sort un ruisseau d’eau bouillante, baptisé Hans-bach, dont les trois voyageurs font refroidir l’eau.

 

6/ Quelles épreuves ou obstacles les héros rencontrent-ils ? Citez-en deux.

 

Les personnages subissent plusieurs épreuves au cours de leur expédition. Tout d’abord, Axel perd la trace de ses compagnons (chap. 26), il s’est perdu dans ce labyrinthe et n’a plus de lumière. Il finit par entendre des voix et réussit à communiquer avec son oncle contre la paroi. Il perd connaissance en tombant (chap. 28). Il se réveille auprès de son oncle le dimanche 9 août. Ensuite, les personnages fabriquent un radeau pour traverser la mer Lidenbrock : ils sont attaqués par des animaux pris dans un premier temps pour des marsouins et des lézards. Ce sont en fait deux animaux préhistoriques qui se battent entre eux ; le plésiosaure est blessé à mort. (chap. 33). Enfin, la galerie qui doit leur permettre d’avancer est obstruée par un bloc (chap. 40). Ils la font exploser, mais la déflagration entraîne une sorte de tsunami et les aventuriers sont emportés.

 

7/ Quels éléments naturels découvrent-ils avec stupeur une fois dans les entrailles de la Terre ? Deux réponses sont attendues.

 

Les personnages découvrent une vaste nappe d’eau qu’ils baptisent la mer Lidenbrock mais aussi une forêt de champignons géants (chap. 30). Ils rencontrent également un géant de douze pieds suivi d’un troupeau de mastodontes, ils s’enfuient (chap. 39).

 

8/ Finalement, dans quelles circonstances se déroule la remontée à la surface ?

 

Les héros sortent par la cheminée du Stromboli, volcan italien du nord-est de la Sicile. Une éruption les a sauvés, et ils prennent conscience de leur localisation grâce à un enfant italien qu’ils attrapent. Ils quittent le bois d’oliviers pour le port de San-Vincenzo. Considérés comme des naufragés, ils se reposent à Messine, puis partent pour Marseille le 4 septembre à bord du Voltura. Le 9 septembre, ils sont de retour à Hambourg en Allemagne (chap. 45).

 

9/ Les anciennes unités de mesure : donnez en mètres les équivalents d’un pouce, d’un pied, d’une toise, d’un mille et d’une lieue.

 

Les équivalents d’un pouce, d’un pied, d’une toise, d’un mille et d’une lieue sont respectivement 0.027 m, 0.3 m, 1.94 m, 1609 m et 4445 m.

 

10/ Éditions de l’œuvre : en quoi les éditions de 1864 et 1867 de Voyage au centre de la Terre diffèrent-elles ?

 

Les éditions de 1864 et 1867 de Voyage au centre de la Terre diffèrent à la fois en termes de contenu narratif (quarante-cinq chapitres en 1867, soit deux de plus, le 38 et le 39) et de format (in-octavo en 1867, contre in-18 en 1864).

 

11/ De quelle oeuvre Verne s’est-il grandement inspiré pour écrire Voyage au centre de la Terre ?

 

Jules Verne s’est inspiré de Laura, voyage dans le cristal, roman fantastique de George Sand, paru début 1864. Cette œuvre méconnue a également fourni une partie de la matière romanesque des Aventures du capitaine Hatteras (1866).

 

 

 

Séance 7 – Explication linéaire n°1

 

 

 

Extrait du roman : « Bon ! […] qu’est-ce que cela peut signifier ? » (chap. 2)

 

 

 

 

 

 

 

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— Bon ! riposta vivement le professeur, une traduction ! Et qu’en ferais-je de ta traduction ! Qui se soucie de ta traduction ! Ceci est l’ouvrage original en langue islandaise, ce magnifique idiome, riche et simple à la fois, qui autorise les combinaisons grammaticales les plus variées et de nombreuses modifications de mots !

— Comme l’allemand, insinuai-je avec assez de bonheur.

— Oui, répondit mon oncle en haussant les épaules, sans compter que la langue islandaise admet les trois genres comme le grec et décline les noms propres comme le latin !

— Ah ! fis-je un peu ébranlé dans mon indifférence, et les caractères de ce livre sont-ils beaux ?

— Des caractères ! Qui te parle de caractères, malheureux Axel ? Il s’agit bien de caractères ! Ah ! tu prends cela pour un imprimé ! Mais, ignorant, c’est un manuscrit, et un manuscrit runique !…

— Runique ?

— Oui ! Vas-tu me demander maintenant de t’expliquer ce mot ?

— Je m’en garderai bien, » répliquai-je avec l’accent d’un homme blessé dans son amour-propre.

Mais mon oncle continua de plus belle et m’instruisit, malgré moi, de choses que je ne tenais guère à savoir.

« Les runes, reprit-il, étaient des caractères d’écriture usités autrefois en Islande, et, suivant la tradition, ils furent inventés par Odin lui-même ! Mais regarde donc, admire donc, impie, ces types qui sont sortis de l’imagination d’un dieu ! »

Ma foi, faute de réplique, j’allais me prosterner,

 

 

 

genre de réponse qui doit plaire aux dieux comme aux rois, car elle a l’avantage de ne jamais les embarrasser, quand un incident vint détourner le cours de la conversation.

Ce fut l’apparition d’un parchemin crasseux qui glissa du bouquin et tomba à terre.

Mon oncle se précipita sur ce brimborion avec une avidité facile à comprendre. Un vieux document, enfermé peut-être depuis un temps immémorial dans un vieux livre, ne pouvait manquer d’avoir un haut prix à ses yeux.

« Qu’est-ce que cela ? » s’écria-t-il.

Et, en même temps, il déployait soigneusement sur sa table un morceau de parchemin long de cinq pouces, large de trois, et sur lequel s’allongeaient, en lignes transversales, des caractères de grimoire.

En voici le fac-similé exact. Je tiens à faire connaître ces signes bizarres, car ils amenèrent le professeur Lidenbrock et son neveu à entreprendre la plus étrange expédition du dix-neuvième siècle :

 

Le professeur considéra pendant quelques instants cette série de caractères ; puis il dit en relevant ses lunettes :

« C’est du runique ; ces types sont absolument identiques à ceux du manuscrit de Snorre Turleson ! Mais… qu’est-ce que cela peut signifier ? »

 

 

Jules Verne, Voyage au centre de la Terre (1867)

 

40

 

 

 

 

45

 

 

 

 

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Séance 11 - Explication linéaire n°1 (proposition de corrigé)

 

 

 

Extrait du roman : « Bon ! […] qu’est-ce que cela peut signifier ? » (chap. 2)

 

Rappel important : cette explication linéaire est écrite, mais le jour de l’oral, vous n’aurez sous les yeux que vos notes rédigées pendant le temps de préparation.

 

 

 

 

 

Jules Verne, auteur réaliste de la seconde moitié du XIXe siècle, accorde une large part dans ses récits aux connaissances relatives aux progrès de la science : il emmène ses héros sous les mers (Vingt Mille Lieues sous les mers), autour du monde (Le tour du monde en 80 jours), dans l’espace (De la Terre à la Lune) tout en multipliant de manière didactique, comme le souhaitait son éditeur Pierre-Jules Hetzel, des allusions à la science novatrice de son époque.

 

Dans Voyage au centre de la Terre, écrit en 1864 mais publié dans sa version intégrale trois ans plus tard, le jeune Axel, son oncle minéralogiste et un paysan local reconverti en guide passent par le cratère d’un volcan islandais pour tenter, chose improbable, d'atteindre le noyau terrestre. L’action se déroule en 1863, à l’époque contemporaine de l’auteur, ce qui en fait un récit scientifique de fiction, et non d’anticipation.

 

En ce début de roman, nous passons de la situation initiale (chapitre 1 : présentation du cadre, portrait de l'oncle) à l'élément perturbateur du chapitre 2 : la découverte d'un vieux livre contenant un morceau de parchemin runique qui mènera nos héros dans un des "voyages extraordinaires" imaginés par l’auteur. L’extrait retenu correspond au moment où le professeur présente à son neveu un ouvrage qu’il vient de dénicher chez un marchand de livres, puis présente la découverte du précieux message.

 

[lecture du texte]

 

Le texte débute par un dialogue entre l'oncle sérieux et son neveu ironique (lignes 1 à 37), puis le narrateur interne décrit minutieusement le cryptogramme qui excite l’intérêt de l'oncle (lignes 38 à 67).

 

Dès la première ligne, le caractère et la vision de l'oncle et du neveu s'opposent, de façon à mettre le lecteur intrigué dans la peau de celui qui ne comprend pas la portée scientifique de ce qui se passe. Les lecteurs potentiels de Jules Verne peuvent alors s’identifier à Axel ou Otto, selon qu’ils adoptent le point de vue d’un lecteur jeune (prétendument avide d’aventures) ou adulte, plus probablement captivé par les questionnements scientifiques.

 

Il nous est possible d’apprécier, à travers cette lecture, la fonction double d’un tel extrait : d’une part le pur divertissement par la dimension théâtrale et l’aventure romanesque qui initie Axel ; d’autre part, le but didactique inlassablement poursuivi par l’auteur. Par conséquent il peut sembler pertinent de se demander comment ce dialogue mène à la découverte de l’élément déclencheur et permet à Jules Verne d'associer ses talents de pédagogue et de conteur.

 

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Le premier mouvement de l’extrait, un dialogue entre Otto, l’oncle sérieux et son neveu insensible au contenu du livre présenté, repose sur l’opposition comique entre Lidenbrock qui montre l'étendue de son savoir en matière d’édition et de littérature nordique, et Axel, qui ignore tout de l’Heims-Kringla, chronique du savant médiéval Sturluson, poète et historien islandais bien réel qui ne paraît nullement intéresser le jeune homme. Juste avant notre extrait, l’exclamative « Vraiment ! », associée au verbe « s’écrier » et à la question secondaire relative à la langue du récit, traduisait l’ironie d’Axel narrateur qui se pose en personnage secondaire, dans la mesure où il avoue ne pas être solidaire de l’enthousiasme du scientifique héroïsé.

 

Ce dernier monopolise la parole dans cette joute verbale : au début de l’extrait, ses répliques sont longues et Axel tend à se taire, craignant probablement de faire les frais de l’ire de son oncle, perceptible à la lecture de la triple occurrence du terme « traduction » et les deux interrogatives empreintes d’une certaine familiarité. Le savant, fervent amateur de tout lexique spécialisé (voir l’énumération sous forme de gradation ascendante « en langue islandaise, […] de nombreuses modifications de mots ! »), ne parvient pas à persuader Axel, qui révèle son détachement vis-à-vis de la considération linguistique en établissant grossièrement une relation d’identité entre la langue allemande et l’idiome de « Turleson ». La brièveté de sa réponse tranche singulièrement avec le développement superlatif précédent et donne à cette conversation la tonalité enjouée d’une scène menée sur un rythme enlevé. Cette remarque ironique est par ailleurs soulignée par le narrateur lui-même, afin de rendre le lecteur à la fois complice et témoin de l’absence de discernement de Lidenbrock qui répond « en haussant les épaules », semblant ne pas prendre en compte la malice de son neveu.

 

Ligne 15, c’est avec une certaine provocation qu’Axel manifeste son ignorance par l'interjection "Ah !" suivie d'une formule interrogative "et les caractères de ce livre sont-ils beaux ?", dont l’adjectif mélioratif "beaux" est inadapté pour évoquer le caractère exceptionnel du livre. Ce trait de caractère ne manque pas de révéler un désintérêt pour la découverte avec la locution adverbiale « un peu » qui modalise le groupe adjectival « ébranlé dans mon indifférence ». En cet endroit du passage, on comprend que le monologue enfiévré du minéralogiste n’est pas près de se terminer.

 

L’oncle Otto semble offensé car il fait se succéder plusieurs exclamatives et interrogatives et répète trois fois le nom "caractères", manifestant son irritation. Il parle avec condescendance et dédain, en désignant son jeune associé par les apostrophes dévalorisantes "malheureux Axel" et "ignorant" et le tutoiement répété (pronoms personnels dans les expressions "qui te parle" et "tu prends cela"). Dans la réplique suivante, sous forme d’une question en un mot (phrase averbale « Runique ? »), très courte, Axel montre sa soumission. Il répète même le dernier mot de la réplique de son oncle, comme s’il l’invitait à apporter des précisions. Ce que Lidenbrock ne fait qu’en deux temps, par l’interrogative « Vas-tu me demander d’expliquer ce mot ? » (l. 24-25) qui lui permet d’éprouver la sincérité du questionnement d’Axel. Verne parvient ici à ménager l’intérêt des lecteurs et diffère la prise d’informations au sujet des connaissances linguistiques du jeune homme et de la nature de l’alphabet runique.

 

Le lecteur peut se trouver dans la situation d’attendre de comprendre ce terme scientifique, mais il comprend qu'Axel se moque de la situation, car il n’a que l’ « accent », l’intonation, de celui qui éprouve un sentiment fort : « blessé dans son amour-propre ». En effet le jeu d’Axel, véritable comédien qui feint, ment, sert de faire-valoir, permet à son interlocuteur de dire ses tirades. Le bref retour au récit (l. 29 à 31) retarde ce moment didactique et multiplie les procédés d'opposition, afin de prolonger le comique de la situation : la conjonction de coordination "mais", la préposition "malgré" et la négation "ne ... guère" montrent que l'oncle veut instruire même si Axel s'en moque. Il devient sciemment autant émetteur et récepteur et apporte la réponse qu'il souhaite, ne quittant pas une seconde des yeux son objet scientifique. Otto déroule ainsi son cours dans une tirade explicative, qui s’étend aux lignes 32 à 37 : la définition de « runique » devient celle des runes et il faut bien reconnaître qu’il s’agit là d’une définition minimale dont les précisions spatiales ("en Islande"), temporelles ("autrefois") et culturelles (le dieu Odin) mêlent la science au merveilleux, à l'imaginaire mythique, loin de la rationalité et de la logique du savant. Ici, le savant est un croyant qui refuse que son neveu soit inculte, d’où la deuxième phrase qui dévalorise Axel, à travers le tutoiement à l'impératif "regarde" et "admire" et l'étonnante apostrophe, hyperbolique et critique, "impie" (l. 35). Là encore, la dimension théâtrale domine : le déterminant déictique « ces » et la répétition brutale de la conjonction "donc" suggèrent visuellement une scène où le professeur presse Axel de consulter une des pages de l’in-quarto (l. 37).

 

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Si l’on conçoit Otto comme le double de Verne, le professeur révèle le même penchant pour le théâtre, une semblable pulsion pédagogique. Sur fond de prosélytisme ironiquement achevé (« ma foi » ; « me prosterner » ; « plaire aux dieux »), le silence du neveu montre qu'il est vaincu dans cette joute ("faute de réplique"). Face à son oncle qui domine la scène par sa voix et sa science, le but d'Axel, naïf, peu intéressé, est de lui "plaire" avec un certain humour qu’il partage avec le lecteur, conquis par ce binôme entre professeur et élève. Dès la ligne 38 commence la description détaillée du parchemin. Le dialogue, achevé par la domination de l'oncle, est rompu par une subordonnée au passé simple "quand un incident vint détourner le cours de la conversation", repris au paragraphe suivant par l’unique phrase "Ce qui […] ce fut l'apparition d'un parchemin crasseux [...]".

 

Le détachement typographique de la phrase (l. 43-44) et sa forme emphatique ("ce fut ... qui") annoncent en fait l'élément perturbateur de la scène et du roman : le parchemin secret. Mais dès son apparition, l'objet est dévalorisé par l’emploi du déterminant indéfini et le lexique péjoratif : "un parchemin crasseux", "bouquin", "ce brimborion", "un vieux document", "dans un vieux livre". Le livre et le document sont décrits de manière ordinaire, comme des éléments sales, usés, illisibles. En les rabaissant (il ne voit pas en eux tout ce que la science peut en tirer) et en ne leur laissant que leur caractère mystérieux et leur aspect ancien, "enfermé peut-être depuis un temps immémorial", Axel se détache de son oncle et le regarde à son tour avec dédain quand il "se précipit[e] […] avec une avidité facile à comprendre". Il fait descendre son oncle de son piédestal, observe (la raille-t-il ?) son attitude, présente des actions simultanées qui traduisent l’exaltation du savant (se précipiter, s'écrier et déployer), des actions parfois contrastées (« se précipiter » ; « soigneusement » ; lignes 45 et 51). Axel réagit en fait comme un lecteur lambda qui prend plaisir à lire le roman à travers son point de vue. Face à ce "puits de science" sérieux et sévère, ici plein d’émotion, il faut modérer la distance d’un interlocuteur désintéressé et ironique, faute de quoi les lecteurs risquent de n’être pas suffisamment « embarqués » par le récit.

 

Le talent de conteur de Jules Verne lui permet en outre de passer de l'action à la description, longue, du "morceau de parchemin" : dans cette pause narrative et descriptive, l'analyse se fait minutieuse, grâce aux dimensions chiffrées ("long de cinq pouces, large de trois", les lignes de force "transversales", jusqu'à ajouter "le fac-similé exact"). La conversation entre l’oncle et le neveu est déjà loin : ce fut une sorte de tremplin vers l'objet graphique, qui est le point de départ de l'enquête, la première énigme avant de partir "au centre de la Terre". Tout est révélé, montré du doigt avec les démonstratifs "ce", "cela", avec la forme emphatique "en voici". Mais l'objet dérobe encore à sa valeur scientifique aux yeux d’Axel : pensons au sens de "grimoire" (ouvrage ou texte obscur, mystérieux), ainsi qu’aux adjectifs « bizarres » et « étrange ».

 

Le lecteur comprend alors que le récit est rétrospectif, qu’il s’agira d’une vaste analepse : le voyage est raconté après l'avoir accompli, ce que la phrase au présent d'énonciation annonce : "Je tiens à faire […] ils amenèrent le professeur Lidenbrock et son neveu à entreprendre la plus étrange expédition du XIXe siècle" (l. 56-60). Le passé simple permet une anticipation qui écarte momentanément le lecteur du présent, de même que la désignation des personnages à la troisième personne ("son neveu"), ainsi que le superlatif "la plus étrange", définissent le duo héroïque du roman.

 

L'oncle dès lors reprend définitivement le pouvoir sur la scène : il est celui qui agit (« considéra », « dit », « relevant ses lunettes »), il enchaîne des répliques de monologue où il passe de la question "Qu'est-ce que cela ?" à la réponse qui se fait attendre : "C'est du runique". Exalté, il semble euphorique et enthousiaste, dans l’espoir de trouver la solution scientifique. Jules Verne crée donc un héros peu agréable, dominé par la science et le désir de savoir, mais son caractère déplaisant trouve en Axel le contrepoint idéal, auquel le lecteur s'identifie de suite.

 

Pourquoi proposer une copie du document manuscrit au lecteur ? Ce procédé graphique apporte de la vraisemblance à un récit dont l’intrigue va développer une aventure extraordinaire, mais il permet aussi d’introduire dans le roman une illustration plaisante destinée à renforcer l’immersion et l’adhésion du public qui va relever le défi de l’énigme.

 

Le dernier paragraphe, associé au fac-similé, maintient à son comble le suspense : le temps long de l’observation du document, la conjonction « mais » suivie des points de suspension, le geste de relever ses lunettes, l’exclamative et l’interrogative, tout concourt à engager le lecteur dans une quête du sens liée à une aventure prometteuse.

 

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Cet extrait nous le démontre parfaitement : un « voyage extraordinaire » vise à instruire le lecteur en le divertissant. Ici, la leçon que le professeur donne à son neveu correspond à cet objectif : transmettre par le biais de la fiction un savoir scientifique le plus étendu possible à un vaste public. L’Histoire passée, les ouvrages et les langues anciennes, auront de l’importance dans l’aventure qui attend les personnages, car le voyage au centre de la Terre est avant tout un itinéraire dans le passé primitif.

 

Avant et après le passage, le texte multiplie les références culturelles et donne une vaste leçon de linguistique, en même temps que nous avons affaire à un jeu intellectuel assez long, à l’issue duquel Axel va se révéler. Pour l’heure, face à l’enthousiasme de son oncle, il n’est qu’un faux interlocuteur qui flatte pour ne pas mettre en colère, qui crée un décalage humoristique nécessaire à la lecture des passages de vulgarisation scientifique. Mais à la fin du troisième chapitre, quoique le message du parchemin soit reconstitué en caractères latins, son sens de lecture ne sera pas encore décelé. Lidenbrock excédé quitte la maison, laissant seul son neveu, qui sans effort découvrira comment lire le document. À n’en pas douter, Jules Verne a voulu dans son roman mettre en lumière la fonction de l’aventure et du hasard, mais aussi celle d’un héros philosophe, étymologiquement « ami des sciences », capable de mobiliser des savoirs de nature différente pour approcher la vérité.

 

Il sera pertinent de comparer les mérites de ce genre d’extrait avec l’apport de données scientifiques actualisées en matière de physique, de géologie et de minéralogie, qui abondent dans ce roman d’aventures de vulgarisation scientifique.

 

Séance 11 – Chapitres 15 à 18

 

 

 

-Chapitre 15 : à quelle science ce chapitre fait le plus souvent allusion ?

 

Le début du chapitre est riche en informations géologiques : le sol de l’Islande y est décrit.

 

 

 

-Chapitre 16 : à la fin du chapitre, pourquoi Axel retrouve-t-il l’espoir de voir son oncle annuler cette expédition ?

 

Axel reprend espoir parce que le soleil ne s’est toujours pas montré : l’entrée de Saknussemm n’est pas visible.

 

 

 

-Chapitre 17 : qu’est-ce que la théorie de Davy ?

 

Comme indiqué dans le chapitre 6, Lidenbrock se range aux côtés du Britannique Davy pour défendre l’idée que la chaleur des strates inférieures du sol a une origine externe : la température ne va pas, selon lui, augmenter en fonction de la profondeur atteinte.

 

 

 

 

 

 

 

II. Contrôle de lecture sous forme de mots croisés (chapitres 18 à 22).

 

Horizontal

1. : cette couche géologique est "visitée" par les héros au chapitre 19.
5. : appareil servant à éclairer.
7. : auteur de l'Énéide, cité dans le chapitre 18.
8. : boisson du chapitre 18.
9. : il est parti seul chercher de l'eau (chap. 22).
10. : le professeur Lidenbrock se compare à ce grand personnage historique, à propos d'une de ses courageuses décisions.
12. : Axel nous alerte au sujet de l'excessive ... de charbon.
13. : autre nom de la mine de charbon traversée par les personnages.
14. : matériau traversé par les personnages aux chapitres 18 et 19.

Vertical

2. : le chapitre 22 présente un magnifique décor qui témoigne de l'épisode du ... de la Terre.
3. : roche rencontrée au chapitre 22.
4. : ces animaux primitifs sont rencontrés aux chapitres 19 et 20.
6. : sa décomposition est à l'origine de la formation des "mines de charbon".
11. : remplace le baromètre quand les héros vont passer sous le niveau du sol.

III. Exercices des pages 19-20 (corrigé) :

Exercice 1

 

1. Voir rouge : connaître un sentiment vif de colère. « Sa dernière provocation me fit voir rouge. Heureusement, mes camarades me retinrent.» 2. Être la lanterne rouge : être le dernier. « Je ne tiens pas à être la lanterne rouge de ma classe.» 3. Tirer à boulets rouges : attaquer quelqu’un ou quelque chose en termes violents. « L’opposition tire à boulets rouges sur le gouvernement.» 4. Le fil rouge : le fil directeur, conducteur. «C’est un paragraphe désorganisé, dépourvu de fil rouge.»

 

Exercice 2

 

1. Il passera de l’eau sous les ponts avant que… : il s’écoulera beaucoup de temps. « Il passera de l’eau sous les ponts avant que Notre-Dame de Paris ne soit reconstruite.» 2. Se jeter à l’eau : prendre un risque. « En acceptant ces nouvelles responsabilités, il s’est jeté à l’eau.» 3. Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse : une trop forte exposition au danger ou aux épreuves peut être destructrice. «Elle est revenue épuisée de cette dernière mission humanitaire : tant va… .» 4. Nager entre deux eaux : louvoyer, adopter une attitude ambiguë. «Ce candidat aux élections municipales nage entre deux eaux.»

 

Exercice 3

 

1. Prendre la plume : commencer à écrire. «Après la lecture de cet article, je pris la plume pour m’adresser directement à la rédaction du journal.» 2. Vivre de sa plume : subvenir à ses besoins grâce à ses droits d’auteur. «Rares sont les écrivains qui vivent de leur plume.» 3. Tremper sa plume dans le vitriol : avoir un style agressif, mordant. «Ce critique acerbe a trempé sa plume dans le vitriol.» 4. Gens de plume : professionnels dont le métier consiste à écrire (auteurs, journalistes, critiques..). « Les gens de plume sont finement décrits dans Illusions perdues de Balzac.»

 

Exercice 4

 

1. J’ai rédigé / terminé / écrit… une dissertation en trois heures. 2. Bach a composé / créé… une œuvre monumentale. 3. Cet élève a commis une faute grave (est coupable d’…). 4. Les recherches qu’il a effectuées / menées / conduites / dirigées… sont minutieuses.

 

Exercice 5

 

Le but de cet exercice est essentiellement de repérer l’usage de la préposition ou son absence. Il se rappelle l’heure de son rendez-vous. – Il pallie les défaillances de sa mémoire. – Il remédie aux oublis de son voisin. – Une directrice succède au directeur. – Il se souvient de l’heure de son rendez-vous.

 

Exercice 6

 

mettre en exergue : mettre au premier plan, en évidence. «Après les élections, le commentateur a mis en exergue le taux d’abstention.»

 

placer en épigraphe : placer une citation en tête d’un chapitre, d’un livre, sur un monument. «Au début de chaque chapitre du Rouge et le Noir, Stendhal a placé une citation en épigraphe.»

 

mettre en lumière : attirer l’attention sur… « L’analyse menée dans cet article met en lumière l’importance de la Révolution française dans la naissance du romantisme.»

 

rédiger une épitaphe : rédiger une inscription funéraire. « Sur la tombe de Bruno Crémer, acteur français, on a rédigé une épitaphe : “Ceci est un trou de mémoire.”»

 

mettre au jour: dévoiler, révéler. « Les recherches des archéologues ont permis de mettre au jour une nouvelle facette de l’histoire des Pyramides.»

 

mettre à jour: actualiser. « La secrétaire doit mettre à jour l’agenda en ligne.»

 

Exercice 7

 

Le portrait que brosse le narrateur de son grand-père est placé sous le signe de l’étrangeté. Sa mort semble inattendue, dépourvue de signes annonciateurs – « sans semonce ni rien » – ni explication médicale claire : « le cœur lui a manqué » peut se lire au sens propre comme un malaise cardiaque, mais aussi au sens figuré comme un manque de courage, d’envie. Le vieil homme est qualifié de « secret, distant, presque absent ». Son portrait physique l’assimile à une créature orientale, comme les cigarettes qu’il fume, prétendument importées de Russie ou de Pampelune.

 

 

 

IV. Pour la séance 14 :

 

-sur feuille : exercices 9 à 14 (facultatif) ;

 

-relire les chapitres 23 et 24.

 

 

 

 

 

Séance 13 - Le bon usage du vocabulaire (18-19)

 

 

 

Lecture de la leçon (p. 18-19).

 

Dans le cadre de l’apprentissage du commentaire écrit et de l’explication linéaire, il faut s’approprier le vocabulaire d’analyse. À cet effet, le tableau de la p. 19 regroupe des expressions fort utiles, parmi lesquelles :

 

 

 

 

 

Séance 14 – Chapitres 23 et 24 (manuel p. 81) : récit et description

 

 

 

1) Relisez le passage allant de « On déjeuna » à « nous descendions plus profondément avec elle » (ch. 24).

 

2) Identifiez les passages de récit et de description.

 

« On déjeuna → ferrugineuse » : récit

 

« Je me sentais → descendre » : description

 

« Partons → parcouru » : récit

 

« La galerie → avec elle » : description

 

Nous avons affaire à un texte majoritairement descriptif. Un texte qui donne à voir le ruisseau, le labyrinthe des galeries.

 

 

 

3) Commenter l’ordre et le rythme de la narration.

 

Le rythme narratif est peu soutenu. Pas de changement d’ordre narratif : le récit d’une telle expédition se doit d’imiter le style d’un carnet de bord.

 

 

 

4) Expliquez la fonction de la description.

 

La description permet au lecteur de mieux se figurer les scènes vécues et de comprendre les pensées des personnages.

 

 

 

5) Identifiez le point de vue dominant.

 

Nous n’avons affaire qu’aux perceptions et aux pensées d’Axel : point de vue interne. Cela étant, la narration rapporte tant de paroles et pensées du professeur que parfois on a l’impression d’un point de vue omniscient.

 

 

 

6) Expliquez la fonction des paroles rapportées.

 

 

 

« Partons » et « déterminé » : DD d’Axel.

 

* « l’homme des verticales » : DD de Lidenbrock.

 

* « Pourquoi un homme […] dans mon cerveau » : DIL d’Axel.

 

* « il ne fallait pas se plaindre » ; « il pestait contre l’horizontalité de la route » : discours narrativé

 

L’absence de discours indirect permet de ne pas ralentir le rythme narratif.

 

 

 

Exercice 9

 

Le personnage que je préfère dans Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos est la Présidente de Tourvel. Elle est la seule à ne pas chercher à nuire à autrui ni ourdir de complot. Elle est la victime de Valmont et cela la rend sympathique. Mais elle parvient toutefois à se faire aimer de lui et elle est même près d’obtenir sa conversion. Il est regrettable que l’intervention de Mme de Merteuil l’en empêche. Sa mort fait d’elle un personnage qui suscite la compassion.

 

Exercice 10

 

On peut admettre plusieurs manières de traiter cet exercice : une forme de paraphrase qui reprenne plus ou moins fidèlement Balzac en l’adaptant ; une forme plus créative qui s’empare du personnage de Jean Rouaud et s’astreigne à une recherche lexicale, soutenue par les expressions balzaciennes. Les expressions à réutiliser peuvent bien sûr être modifiées. On peut aussi supprimer la consigne finale. Proposition : « […] des paquets vert amande au graphisme vieillot qu’il prétendit une fois à notre demande faire venir de Russie, mais une autre fois, avec le même sérieux, de Pampelune derrière la lune.» Sec et maigre, grand-père pouvait donner à un homme d’imagination l’impression qu’il appartenait à un récit d’espionnage. Son allure asiatique, son silence, ses manières raffinées lui donnaient quelque chose de mystérieux. Particulièrement vifs, ses yeux paraissaient couverts d’une substance brillante qui chatoyait dans le bureau un peu sombre dans lequel il passait ses journées. Obscur quand il prenait la parole, il donnait à chacune de ses saillies l’effet d’une sinuosité de son esprit, renforcée par une certaine expression impénétrable de son visage. En un mot, sa physionomie était étonnante, à l’image de son tempérament, et tous ces détails s’accordaient pour faire de cette figure je ne sais quoi d’étrange qu’aucune parole humaine ne pourrait exprimer.

 

Exercice 11

 

Le portrait que dresse le narrateur du colonel Chabert est saisissant. Les détails physiques (la maigreur, le regard, la pâleur…) dégagent une impression morbide renforcée par le clair-obscur des bougies et de l’ombre. La disparition du corps dans la pénombre communique un sentiment sinistre, comme si le visage flottait dans l’atmosphère de la pièce. Ce portrait inquiétant incite à poursuivre la lecture, tant le personnage frappe l’imagination.

 

Exercice 12

 

Les élèves sont invités à utiliser le tableau de la p. 19 ainsi que les apports du chapitre 19, notamment aux p. 96 et 97. On attend de la variété dans les verbes utilisés (traiter de, offrir, présenter, mettre en évidence, souligner…) et de la précision dans l’utilisation du langage cinématographique (notions de séquence, de plan, de bandeson, de rythme…).

 

Exercice 13

 

Proposition (mots repris au tableau de la page 19 en gras) : L’extrait de L’Homme qui rit de Victor Hugo met en scène la figure d’un enfant seul, abandonné sur une côte déserte par les seuls êtres qu’il ait connus jusqu’alors. Sa solitude est soulignée par l’usage anaphorique du pronom personnel « il », sujet de la plupart des phrases. La mise en page, qui recourt à de nombreux alinéas, insiste sur cette solitude, en plaçant le pronom au début de courts alinéas qui pourraient presque s’apparenter à des vers ou à des versets. Ainsi le texte découpe-t-il, à la manière d’un poème, la description de la situation de cet enfant, en suggérant des pauses par le jeu de la mise en page. Ce rythme particulier contribue au caractère dramatique du texte, habilement construit par la répétition du motif de la solitude (l. 2, 3 à 5, 14, 24, 26), l’alternance de phrases longues et brèves, le recours fréquent à la forme négative (« il n’y avait pas eu pour lui… il n’eût pu dire… il n’avait pas d’argent... il ne savait rien…»). La dernière phrase, « Il avait dix ans », revêt, par sa sécheresse et sa simplicité, une dimension pathétique préparée tout au long du texte par l’abondance des détails.

 

Exercice 14

 

Tel qu’il est formulé, le sujet peut s’adapter à n’importe quel roman lu par les élèves. L’objectif réside ici dans la construction d’« automatismes lexicaux » (fournir des formules) comme dans l’incitation à l’effort lexical ; les chapitres consacrés à la dissertation (ch. 45 à 47) permettront d’affiner le travail sur le sujet. Ces éléments sont également utiles dans la perspective de l’entretien à l’épreuve orale de l’examen (arguments pour justifier le choix d’une œuvre). Proposition d’introduction : Il est établi, et ce depuis le xixe siècle, que le roman domine les autres genres littéraires. À quel élément romanesque convient-il d’attribuer ce succès ? Est-ce aux personnages ? Et le roman ne peut-il séduire que par ses personnages ? Détient-il d’autres atouts ? Nous étudierons d’abord l’emprise qu’exerce sur le lecteur l’histoire narrée, puis nous nous pencherons sur les vertus romanesques des personnages, reflets que recherchent la plupart des lecteurs, en quête d’une identification. Enfin, nous analyserons le personnage comme vecteur de tous les aspects qui sont susceptibles de forger le succès d’un roman

 

 

 

Séance 15 – Explication linéaire n°2

 

 

 

Extrait du roman : « Le mot "caverne" […] une certaine quantité d’effroi. » (chap. 30)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Le mot « caverne » ne rend évidemment pas ma pensée pour peindre cet immense milieu. Mais les mots de la langue humaine ne peuvent suffire à qui se hasarde dans les abîmes du globe.

Je ne savais pas, d’ailleurs, par quel fait géologique expliquer l’existence d’une pareille excavation. Le refroidissement du globe avait-il donc pu la produire ? Je connaissais bien, par les récits des voyageurs, certaines cavernes célèbres, mais aucune ne présentait de telles dimensions.

Si la grotte de Guachara, en Colombie, visitée par M. de Humboldt, n’avait pas livré le secret de sa profondeur au savant qui la reconnut sur un espace de deux mille cinq cents pieds, elle ne s’étendait vraisemblablement pas beaucoup au-delà. L’immense caverne du Mammouth, dans le Kentucky, offrait bien des proportions gigantesques, puisque sa voûte s’élevait à cinq cents pieds au-dessus d’un lac insondable, et que des voyageurs la parcoururent pendant plus de dix lieues sans en rencontrer la fin. Mais qu’étaient ces cavités auprès de celle que j’admirais alors, avec son ciel de vapeurs, ses irradiations électriques et une vaste mer renfermée dans ses flancs ? Mon imagination se sentait impuissante devant cette immensité.

Toutes ces merveilles, je les contemplais en silence. Les paroles me manquaient pour rendre mes sensations. Je croyais assister, dans quelque planète lointaine, Uranus ou Neptune, à des phénomènes dont ma nature « terrestrielle » n’avait pas conscience. À des sensations nouvelles il fallait des mots nouveaux, et mon imagination ne me les fournissait pas. Je regardais, je pensais, j’admirais avec une stupéfaction mêlée d’une certaine quantité d’effroi.

 

Jules Verne, Voyage au centre de la Terre (1867)

 

 

 

 

 

Séance 16 – Reprise de l’explication linéaire n°2

 

 

 

Introduction

 

 

 

1. Présentation de l’oeuvre et de l’écrivain

 

-date de publication (à rapprocher de la vie de JV et du contexte historique : le positivisme scientifique et tous les progrès techniques), éditeur Hetzel et le projet pédagogique des Voyages Extraordinaires, centres d’intérêt de l’écrivain (voyageur féru d’avancées scientifiques, qui cherche à décrire la Terre).

 

-situation de l’oeuvre dans la bibliographie de l’écrivain (un des premiers succès, après des années de formation littéraire plutôt discrètes).

 

-genre littéraire de référence (roman d’aventures agrémenté d’un questionnement scientifique).

 

-brève évocation des personnages principaux. Insister sur la principale tonalité de l’extrait : réaliste ? épique ? fantastique ?

 

 

 

2. Présentation de l’extrait et situation dans l’oeuvre

 

-statut du narrateur (personnage, s’exprime seul en tant que narrateur), point de vue dominant : interne.

 

-que s’est-il passé avant ce passage (chapitre 29) ? Les personnages viennent de se retrouver, après la désorientation d’Axel. L’extrait plonge le lecteur dans la découverte de ce qu’on pourrait appeler un monde parallèle : après la « mer Lidenbrock », voici une « caverne » surmontée d’un véritable ciel.

 

 

 

3. Les deux mouvements du texte

 

-l. 1 à 3 et 14 à 24 : l’expression de la sidération et l’évocation de l’impuissance de l’imagination.

 

-l. 4 à 14 : la tentative d’explication par la référence aux découvertes scientifiques actualisées.

 

 

 

4. Lecture expressive du texte

 

 

 

5. Problématique et projet de lecture

 

Se proposer de montrer comment Jules Verne s’y prend pour à la fois instruire ses lecteurs au sujet de l’histoire des sciences géologiques et maintenir un suspense où entrent en concurrence le recours à l’imaginaire et les procédés du fantastique.

 

 

 

Explication linéaire (lignes 1-7)

 

 

 

-le premier mouvement : consiste à dépeindre l’émerveillement angoissé éprouvé par Axel.

 

-un Axel qui est partie prenante de la quête scientifique (« je connaissais bien » ), mais un narrateur qui diffère l’attente (effet de suspense).

 

-rythme : marqué par les deux phrases, dont la 1ère contient 2 alexandrins, vers de l’épopée, de la grandeur héroïque (24 syllabes donc).

 

-ton solennel : registre de langue soutenu (« à qui » ; « dans les abîmes » ; « peindre » ; « globe »).

 

-harmonie sonore : l’allitération en [p] et en [m] parcourt les deux phrases (effet d’insistance sur l’étonnement).

 

-temps verbal : trois présents, le premier d’énonciation (commentaire du narrateur adressé à son lecteur), les deux autres de vérité générale (énoncé d’une évidence : ce qui est inconnu ne peut être décrit par des caractérisants connus, comme « caverne » et « les mots de la langue humaine »).

 

-dès la l. 4, pourtant, Axel semble entamer une explication, pénible : interrogative + DIL (point de vue d’Axel + nous entrons dans la conscience du personnage sans que le récit en soit ralenti).

 

-le lecteur est en attente, car, qu’Axel décrive avec émerveillement ou qu’il cherche à expliquer, il manifeste son impuissance à le faire (faute de mots, faute de références scientifiques) : 2 phrases négatives + relation logique d’opposition (conj. de coordination « mais).

 

 

 

Explication linéaire (l. 7-14)

 

 

 

-réemploi du champ lexical de l’immensité, pour donner plus de précisions et rendre compte, par la gradation (de « profondeur » à « insondable ») de l’immensité de la caverne, qu’un humain ne peut appréhender. Champ lexical associé aux nombreuses données chiffrées.

 

-coeur du second mouvement, consacré à la connaissance, aux précisions historiques et à l’explication scientifique à proprement parler. Les temps verbaux sont ceux du récit (+QP, PS, pour les actions ; imparfaits pour les descriptions) parce que Verne choisit ici d’expliquer par le récit pittoresque de la découverte de deux autres grottes.

 

-langage spécialisé : complète les noms propres (Humboldt, Mammouth, Colombie…).

 

-effet de réel : les deux exemples de cavités sont réels, de même que le nom du savant. Données chiffrées.

 

-phrases longues, imitatives de la profondeur décrite.

 

-les deux exemples sont rapprochés par l’absence de lien d’addition au début de la phrase 2.

 

-la comparaison de la cavité aux gouffres réels s’établit pour les 2e et 3e fois sur un mode oppositif : « … bien…, mais... » ; « si …, … ne pas ... » ; « bien…, mais »).

 

 

 

 

 

 

 

Séance 17 – Chapitres XXX et XXXI ; la mer Lidenbrock et la forêt souterraine

 

 

 

Expliquer comme Jules Verne : un roman scientifique

 

 

 

Justifiez les différents points de la leçon en citant ou identifiant des passages des chapitres XXX ou XXXI.

 

 

 

1° L'objectif de tout texte explicatif, lever les doutes

 

a) Répondre à la question « Qu'est-ce que c'est ? » : « C'est ce qu'on appelle du surtarbrandur ou bois fossile ».

 

 

 

b) Répondre à la question « Pourquoi ? » : « Parce que la vie animale n’a existé sur terre qu’aux périodes secondaires […] de l’époque primitive ».

 

 

 

c) Répondre à la question « Comment ? » : « Ce ne sera pas sur un bâtiment, mon garçon, mais sur un bon et solide radeau ».

 

 

 

2° L'évocation poétique s'associe à l’explication scientifique

 

a) La première est riche en métaphores, comparaisons et hyperboles, qui facilitent la représentation du réel : «Il y avait là de quoi construire une marine entière » (hyperbole). D’une manière générale, le recours à l’imaginaire sert souvent d’introduction à l’explication scientifique.

 

b) Mais l'explication scientifique est la plus fréquente dans les romans de J. Verne : « Oui, avec une déclinaison occidentale de dix-neuf degrés et quarante-deux minutes, comme sur terre, absolument ».

 

 

 

3° L'illustration et le schéma (donnent à voir pour faciliter la compréhension)

 

a) Dans les premiers chapitres, on se souvient du fac-similé du message de Saknussemm.

 

b) Aux chapitres XXX et XXXI, nous trouvons trois magnifiques gravures de Riou, ancien élève du célèbre Gustave Doré. Ne pas oublier que l’accès aux illustrations est rare et difficile au XIXe s. Par exemple, la photographie vient tout juste d’être inventée.

 

 

 

4° Les passages documentaires

 

Jules Verne n'hésite pas à les intégrer au récit d'aventures. On les repère :

 

a) Au lexique spécialisé (mots rares de la minéralogie, de la géologie, de la paléontologie, noms de savants ou de lois scientifiques réelles) : « théorie de Davy », « surtarbrandur », « lycopodes », « James Ross ».

 

 

 

b) Aux données précises, chiffrées : « à une profondeur de trente-cinq lieues ».

 

 

 

c) À l'emploi du présent de vérité générale : « Je savais que le lycoperdon giganteum atteint, selon Bulliard, huit à neuf pieds de circonférence (...) »

 

 

 

5° Un narrateur, mais deux types d'explication !

 

a) Le narrateur-personnage est Axel ; il explique parfois, mais le plus souvent nous livre ses sentiments personnels. Cela favorise, chez le lecteur, l'identification au héros.

 

b) Il confronte sa perception des choses à celle d'une figure professorale, propre à assumer la fonction explicative : il s’agit du professeur Lidenbrock.

 

 

 

6° La construction des passages explicatifs

 

a) L'emploi de nombreux connecteurs logiques : « si », « d'ailleurs », « par », « puisque », etc.

 

b) Quatre étapes sont souvent repérables :

 

-introduction narrative, de 7 lignes au chapitre 30.

 

-description d'un lieu ou d'un phénomène, l. 8-67

 

-analyse, tentative de résolution, l. 68-90

 

-explication définitive. Il n’y pas d’explication.

 

Exemple : début du chapitre 30 (la caverne)

 

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