2- Regarder le monde différemment : Candide

Première de couverture du conte Candide (édition Livre de Poche).

Sources : quotesgram.com ; avignonleoff.com ; asb4.com

 

podcast France Culture : Y a-t-il des limites à la tolérance ?



Période 2 - Regarder le monde différemment : Candide

 

Thématique du cycle 4 : Vivre en société, participer à la société.

 

 

 

Entrée : Dénoncer les travers de la société

 

 

Description : découvrir des œuvres, des textes et des images à visée satirique, relevant de différents genres et formes, et d’arts différents ; comprendre les raisons, les visées et les modalités de la satire, les effets d’ironie, de grossissement, de rabaissement ou de déplacement dont elle joue, savoir en apprécier le sel et en saisir la portée et les limites ; s’interroger sur la dimension morale et sociale du comique satirique. On étudie : des œuvres ou textes de l’Antiquité à nos jours, relevant de différents genres ou formes littéraires (particulièrement poésie satirique, roman, fable, conte philosophique ou drolatique, pamphlet) et des dessins de presse ou affiches, caricatures, albums de bande dessinée. On peut aussi exploiter des extraits de spectacles, d’émissions radiophoniques ou télévisées, ou de productions numériques à caractère satirique.

Les objectifs de la période

EPI "argumentation" : Promouvoir l'égalité en invitant à la tolérance : étude du conte philosophique Candide et du film Le ciel attendra.

Source : bacdefrancais.net




Thématique du cycle 4 : Vivre en société, participer à la société.

 

Entrée : Dénoncer les travers de la société

 

Description : découvrir des œuvres, des textes et des images à visée satirique, relevant de différents genres et formes, et d’arts différents ;  comprendre les raisons, les visées et les modalités de la satire, les effets d’ironie, de grossissement, de rabaissement ou de déplacement dont elle joue, savoir en apprécier le sel et en saisir la portée et les limites ;  s’interroger sur la dimension morale et sociale du comique satirique. On étudie : des œuvres ou textes de l’Antiquité à nos jours, relevant de différents genres ou formes littéraires (particulièrement poésie satirique, roman, fable, conte philosophique ou drolatique, pamphlet) et des dessins de presse ou affiches, caricatures, albums de bande dessinée. On peut aussi exploiter des extraits de spectacles, d’émissions radiophoniques ou télévisées, ou de productions numériques à caractère satirique

Oeuvres étudiées

Lecture intégrale de Candide ; visionnage du film Le ciel attendra, de Marie-Castille Mention-Schaar (2016).

Source : allocine.fr

 

 

Étude de la langue

-les classes grammaticales

 

 

 

S'exprimer

-pratique orale du débat sur les thèmes des conditions de l'égalité, de l'intolérance et du fanatisme.

-technique du résumé : les chapitres 11-14 de Candide.

-écrire une "contre-critique" du film Le ciel attendra.



Période 2 -  Regarder le monde différemment : Candide

 

Séance 1 – Correction de l'expression écrite

 

 

Tout le monde n’aime pas l’humour. Certains lecteurs préfèrent un discours autobiographique qui raconte sur un ton décalé, d’autres accordent leur faveur aux registres sérieux. Examinons les atouts et inconvénients du registre humoristique dans le cadre du récit de soi.

Tout d’abord, l’humour nous permet de mieux comprendre l’auteur, d’avoir une idée concrète de sa vie et de sa manière de voir les choses. L’humour aide à mieux saisir les enjeux de l'autoportrait afin d’être en accord ou non avec ce qui y est mentionné ; par exemple, dans les Essais, Montaigne se peint en être baroque, susceptible de passer d’un état extrême à un autre (« Ou bien je suis sujet à la mélancolie, ou bien d'humeur irascible » ; II, 12). Ce genre de passage nous rapproche de l'auteur, qui se décrit avec naturel, dans des situations quotidiennes, sans faire montre de sérieux.

L’humour sert également à favoriser l’identification à celui qui nous raconte sa vie, avec qui, contre toute attente parfois, on ressent presque de la complicité. Cela nous donne en outre une occasion de repenser à la manière dont nous voyons certaines choses. Nous nous remettons alors en question afin de penser, différemment, à ce que nous faisons. Car nous admettons plus facilement nos défauts en lisant ceux d’autrui, tel l'excès d'ambition de Gary dans La Promesse de l’aube : il découvre que la « septième balle » représente l'échec. Cet épisode montre qu’il y a des échecs qui peuvent être racontés avec de l’humour, mais surtout que nous pouvons les surmonter.

Enfin, l’humour agit comme un filtre qui allège et simplifie la lecture, rend par ailleurs le récit moins solennel, moins abrupt pour les lecteurs. On prend par conséquent plus de plaisir à lire, comme dans les chapitres de La Promesse de l’aube où Romain Gary nous raconte les événements tristes de sa vie : manque de sa mère, perte de son affection : « Oui, ma mère avait du talent – et je ne m'en suis jamais remis » est un de ces commentaires qui permettent à Gary d'exorciser sa douleur. À maintes reprises l’auteur se sert du registre humoristique pour se protéger.

 

            Malgré tout l’humour n’est pas nécessairement praticable dans tout type de lecture. Dans certaines situations il n’est pas de grande utilité, voire est parfois de trop. Dans un extrait des Confessions (tome I), Jean-Jacques Rousseau cherche plus à se justifier qu'à rire de lui même : “Comme jamais rien ne fut plus éloigné de mon humeur que ce trait-là, je le note, pour montrer qu’il y a des moments d’une espèce de délire où il ne faut point juger des hommes par leurs actions”.  C’est le même schéma avec Simone de Beauvoir dans Mémoires d'une jeune fille rangée : elle ne cherche qu'à justifier sa vocation  d'écrivaine.

De même, lorsque les plaisanteries sont trop nombreuses, comment savoir ce qui est vrai ? En tant que lecteur nous ne pouvons pas à chaque fois déceler la véritable information, ni la simple exagération. Ce type d’humour doit être utilisé avec modération au risque de désintéresser le lecteur, celui-ci ne sachant pas ce qui est vrai ou faux, ou tout simplement ne prenant plus le récit au sérieux. Par exemple, dans La Promesse de l’aube Romain Gary nous raconte le projet que sa mère a pour lui : “C'était très simple : je devais me rendre à Berlin et sauver la France, et incidemment le monde, en assassinant Hitler”. Ce genre de déclaration, c’est beaucoup trop gros pour être vrai ! Devant une situation si caricaturale, nous ne pouvons pas prendre ce récit au pied de la lettre ; l’humour était peut-être de trop.

En dernier lieu, l’humour est quelque chose de personnel : on ne peut pas le partager avec tout le monde au risque d’être mal compris, de ne pas plaire ou même de choquer le lecteur. C'est encore une fois dans La Promesse de l’aube  que l’on va pouvoir illustrer ces propos. L'auteur fait de nombreuses allusions aux Suédoises, ce qui à l'en croire était sa principale motivation pour se rendre sur les plages de Méditerranée : « J’étais assez irrité et de fort mauvaise humeur, d’autant plus que l'été était exceptionnellement chaud, [...] et la plage de la « Grande Bleue » était, comme par hasard pleine de Suédoises intelligentes et cultivées ». Il n'est en effet pas certain que ces grossières appellations répétées ne paraissent malvenues à un certain nombre de lecteurs.

 

            En conclusion l’humour, dans une œuvre autobiographique, est le bienvenu. Mais attention ! Il ne doit pas être utilisé à tort et à travers : s'il n’a rien à faire dans tel passage de tel récit, il est inutile d'y avoir recours. L’humour ne doit pas  non plus être surexploité au risque de perdre ses lecteurs. Si l'on arrive à trouver le juste milieu entre tout ce qui vient d'être cité, ce registre semble avoir parfaitement sa place dans le récit de soi. Il faut juste savoir l’utiliser à bon escient.


Séance 5 - Vocabulaire de la période 2

 

Présentation de la période ; lecture des premières pages de Candide

 

Thématique du cycle 4 : Vivre en société, participer à la société.

Entrée : Dénoncer les travers de la société

 

Description : découvrir des œuvres, des textes et des images à visée satirique, relevant de différents genres et formes, et d’arts différents ; comprendre les raisons, les visées et les modalités de la satire, les effets d’ironie, de grossissement, de rabaissement ou de déplacement dont elle joue, savoir en apprécier le sel et en saisir la portée et les limites ; s’interroger sur la dimension morale et sociale du comique satirique. On étudie : des œuvres ou textes de l’Antiquité à nos jours, relevant de différents genres ou formes littéraires (particulièrement poésie satirique, roman, fable, conte philosophique ou drolatique, pamphlet) et des dessins de presse ou affiches, caricatures, albums de bande dessinée. On peut aussi exploiter des extraits de spectacles, d’émissions radiophoniques ou télévisées, ou de productions numériques à caractère satirique.

 

 

 

 

Présentation de l'oral "Lire et faire lire un récit de soi"

 

Fiche-oral « Lire et faire un récit de soi »


1) Présentation de l'auteur (1 pt)
a) Ses origines sociales, géographiques.
b) Le parcours professionnel et personnel de l'auteur, mené parallèlement à sa carrière littéraire.
c) Ses plus grandes oeuvres.

2) Circonstances et motivations de la publication de l'oeuvre (2 pts)
a) Le contexte : que se passait-il cette année-là dans le pays de l'auteur ?
b) Les intentions de l'auteur ? Reformulez et citez des propos tenus par l'écrivain lui-même.
c) La part de la réalité dans ce récit autobiographique ? Importante ? Négligeable ?
d) Quel fut l'accueil de l'oeuvre par le public, la critique ?

3) L'histoire (4 pts)
a) Résumé personnel (ne pas reprendre celui de Wikipédia) le plus concis possible.
b) Intégrer au résumé cinq phrases du récit (les citer pendant l'exposé) confirmant cinq moments du résumé.
Exemple : À ce moment-là, le héros évoque sa situation précaire (« Plus un centime dans mon porte-monnaie»).

 

4) Convaincre positivement ou négativement (3 pts)

a) S'aider de  la p. 379 du manuel et présenter la thèse défendue (ex. Ce livre nous apprend ce qu'est...)

b) Développer les arguments et les exemples en employant  plusieurs procédés étudiés dans la période 2. (ex. :  l'antiphrase ironique).

[facultatif] Diaporama, illustrations personnelles.

Séance 2 – Lecture des chapitres 2 à 4 (résumés, cartes mentales)

 

1- château de TtT, un baron, sa femme (prétentieux, imbus de leur fortune), sa fille Cunégonde (17 ans) ; Candide (origines inconnues) l'a embrassée > chassé de Vestphalie. Amour de Cunégonde inspiré par Pangloss et la servante. Pangloss = philosophe métaphysicien (qui cherche les causes de la vie), optimiste, qui voit de bonnes causes dans chaque phénomène.

 

2- Chassé du royaume des Abares (=France), C. , dans un cabaret, accepte dîner et flatteries de 2 soldats bulgares (=de Prusse) >il est enrégimenté, puis battu à mort pour avoir cherché à se balader > le roi des Bulgares intervient, par intérêt (veut se faire passer pour un philosophe humaniste).

 

3- Champ de bataille > désertion de C. > villages dévastés (abares, bulgares).Va en Hollande (on peut y publier de la philosophie). Mal reçu par des riches et par un couple de protestants (C ne voit pas le pape comme l'antéchrist), mais anabaptiste généreux , Jacques.

 

4- Candide apprend par Pangloss la mort de Cunégonde. Les Abares se sont vengés chez un autre baron bulgare. Pangloss explique son état :  maladie contractée auprès de Paquette, la servante. Jacques l'anabaptiste recueille Pangloss et emmène les 2 à Lisbonne. Tempête, pendant qu'ils argumentent : J. pense que l'homme crée ses objets de malheur et  de mort sans pouvoir remonter à une cause juste (Pourquoi la guerre ?)

 

5-  Le phénomène du séisme pose la question de la punition divine, d'une Providence.

 

 

Séance 4 – Guide de lecture (chapitres 1 à 10) : à rendre avant le jeudi 19 octobre

Chapitre 1

1° Où l'action se déroule-t-elle ? L'action de Candide a pour cadre un pays imaginaire, la Vestphalie, dans le château du baron de Thunder-ten-tronckh.

2° Comment le personnage principal de ce conte se nomme-t-il ? Le personnage principal se nomme Candide.

3° Comment interprètes-tu cette désignation ? L'innocence, l'ingénuité caractérisent le personnage.

4° Quel est le nom de celui qui enseigne la "métaphysico-théologo-cosmolonigologie" aux trois jeunes gens ? Pangloss est le professeur de Cunégonde et de Candide.

5° Pourquoi Candide est-il chassé du château ? Candide a été séduit par Cunégonde, elle-même influencée par le spectacle des ébats de Pangloss.

 

Chapitre 2

6° Dans quelle armée, ennemie des Abares, Candide est-il enrôlé ? Candide est enrôlé dans le camp bulgare ; cette armée représente la Prusse.

7° De quels malheurs Candide fait-il l'expérience, lorsqu'il se fait "fustiger" puis grâcier ? Contraint d'affirmer son amour pour le roi bulgare, il connaît la privation de liberté ; il reçoit ensuite des milliers de coups de bâton.

 

Chapitre 3

8° Dans le passage décrivant successivement le village abare et le village bulgare, que traverse Candide, quelle image de la guerre le narrateur cherche-t-il à mettre en valeur ? L'horreur et l'inanité de la guerre dominent ce chapitre.

 

9° À quelle catégorie religieuse Jacques, qui recueille le pauvre Candide, appartient-il ? Jacques fait partie de la catégorie protestante des anabaptistes.

 

Chapitre 4

10° Pourquoi Pangloss et Candide font-ils partie du voyage en direction de Lisbonne ? Pangloss se fait engager par Jacques en tant que comptable ; de même le sage Candide a d'emblée gagné l'affection de Jacques.

 

Chapitres 5 et 6

11° Quel personnage perd injustement la vie pendant la tempête ? Jacques, qui a voulu sauver le matelot malintentionné, tombe du navire et meurt.

12° Au lieu de se soucier de la santé de Candide, que recherche Pangloss au moment du tremblement de terre ? Pangloss est occupé à rechercher les causes du séisme.

13° Quel personnage intervient pour mettre fin aux tourments de Candide ? Une vieille femme prend soin de Candide.

 

Chapitre 7

14° De quelle manière ce personnage prend-il soin de Candide ? La vieille dame loge, soigne et alimente Candide.

15° Quelle femme Candide retrouve-t-il alors ? Candide retrouve sa chère Cunégonde.

16° Que demande cette femme à Candide ? Elle lui demande de raconter ses aventures depuis l'expulsion de la baronnie.

 

Chapitre 8

 

17° Comment Cunégonde a-t-elle été sauvée ? Un capitaine bulgare est intervenu au moment du viol ; il l'emmena ensuite comme captive.

18° Pour quelle raison s'est-elle retrouvée au Portugal ? Le capitaine l'a vendue à un juif qui commerce en Hollande et au Portugal.

19° Comment le Grand Inquisiteur parvient-il à convaincre don Issachar de lui laisser de temps en temps Cunégonde ? L'Inquisiteur menace le juif don Issachar d'un autodafé.

20° Quel jour sommes-nous à la fin du chapitre ? Justifie ta réponse. La fin du chapitre a pour cadre le passage du vendredi au samedi (le narrateur parle de sabbat : « C'était le jour du sabbat »).

 

Chapitre 9

21° Qu'arrive-t-il à don Issachar, puis à l'Inquisiteur, une fois qu'ils sont entrés dans la maison de Cunégonde ? Candide tue les deux amants de Cunégonde.

22° Que conseille de faire la vieille, à la fin du chapitre ? La vieille les invite à prendre des chevaux pour rejoindre Cadix (Espagne).

 

Chapitre 10

23° Quel malheur embarrasse nos héros, avant leur arrivée à Cadix ? La fortune amassée par Cunégonde a été volée.

 

24° Dans quelle armée Candide finit-il par se faire nommer capitaine ? L'armée espagnole (ou portugaise ; flotte de Cadix) engage Candide comme capitaine.

 

 

Séance 6 –  Les armes de Voltaire contre l'intolérance (chapitres V et VI)

 

Lecture de la fin du chapitre V et du chapitre VI de Candide.

Comment Voltaire s'y prend-il, dans ce passage, pour combattre l'intolérance ? Remplissez ce tableau d'analyse avant de répondre :

 

À prendre au premier degré : qui sont les ennemis de la tolérance, leurs symboles ?

M

Ironie à l'encontre des ennemis de la tolérance

Explication du désastre de Lisbonne par les ennemis de la tolérance : en 3 étapes !

Pangloss et Candide, défenseurs involontaires et maladroits de la tolérance

"familier de l'Inquisition" > existe encore à l'époque de Voltaire

"poliment" : manière dont il s'adresse à Pangloss (adverbe)

1. Le péché originel : le fruit de l'arbre de la connaissance, présenté à Eve par le serpent > entraîne tout malheur

Pangloss prétend qu'au-dessus de la croyance, nous trouvons une "nécessité absolue"

un estafier (homme en armes)

"qui lui servait à boire du vin de Porto" : référence à une consommation d'alcool, notion de plaisir

2. il faut admettre que l'homme est libre pour justifier tout châtiment

P. est sacrifié pour avoir parlé à Candide

les religieux de la ville de Coïmbre, ville symbole du fanatisme religieux

l'adverbe de négation, début du ch. 6  : "n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace... qu'un bel autodafé" (idiotie des sages)

3. il faut sacrifier des personnes pour prouver qu'il s'agit bien d'une punition divine : autodafé

Les types de phrases employés dans le discours final de Candide : exclamatif et interrogatif

les symboles qui distinguent les victimes : la mitre

GN  caractérisant le spectacle : "le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu" ou "un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler"

les victimes :

*un Biscayen, qui a épousé sa commère

*deux Portugais, qui ont refusé de manger du lard

*Candide, qui a écouté Pangloss

*Pangloss, qui a parlé à Candide

Candide, se souvient, fait la liste de tous ses proches en plaignant leur mort.

les symboles qui distinguent les victimes : le San Benito (Pangloss en porte un orné de griffes et de queues, symboles maléfiques)

l'adjectif qualificatif "infaillible" pour qualifier la solution trouvée par les inquisiteurs

l'efficacité de l'autodafé ?  "le même jour (...) la terre trembla"

 

Pangloss est pendu, bien que ce ne soit pas "la coutume"

les symboles indiquant la peine encourue : les flammes, droites ou renversées

la périphrase désignant le cachot : "des appartements d'une extrême fraîcheur, dans lesquels (...) soleil"

l'absence de logique  dénoncée, dans l'énumération des part. passés décrivant Candide : "prêché, fessé, absous et béni". la manière dont est puni Candide : "fut fessé en cadence"

3 antiphrases désignant les ennemis de la tolérance C

« Votre Excellence »

« un petit homme noir »

« les sages du pays »

 

Bilan n°1

 

         Voltaire, afin de combattre l'intolérance, use de trois procédés :  l'évocation directe d'êtres incarnant la malveillance ; ironie qu'il réserve à ces personnages (voir la politesse compassée de l'agent de l'Inquisition) et à l'absurdité de la pensée inquisitrice -par exemple, penser qu'un autodafé permettra d'éviter un futur séisme ; mise en valeur pathétique d'incarnations du bien, comme Pangloss, Candide, ou Jacques.

 

 

Séance 7 – Révisions des classes grammaticales (lecture des chapitres XI et XII)

 

Bilan n°2 (chapitres 1 à 12)

 

Dans ses contes philosophiques, Voltaire fait en sorte que chaque chapitre ou unité narrative (l'histoire de la vieille) débouche sur une leçon de morale pratique dont le lecteur peut tirer profit : les chapitres XI et XII nous enseignent la relativité de tout malheur humain et la possibilité de convertir celui-ci en énergie créatrice.

 

Analyse les formes soulignées et précise leur classe grammaticale :

Je n'ai pas eu toujours les yeux éraillés et bordés d'écarlate ; [...], et je n'ai pas toujours été servante. Je suis la fille du pape Urbain X [...]. On m'éleva jusqu'à quatorze ans dans un palais auquel tous les châteaux de vos barons allemands n'auraient pas servi d'écurie ; et une de mes robes valait mieux que toutes les magnificences de la Vestphalie. Je croissais en beauté, en grâces, en talents, au milieu des plaisirs, des respects, et des espérances.» (Chapitre XI)

 

Je : pronom personnel

ai eu : verbe mode indicatif (personnel)

les : article défini

bordés : verbe au participe passé utilisé comme adjectif qualificatif

toujours : adverbe de temps

ne pas : adverbe de négation

du : article défini « le » précédé de la préposition « de » (contraction)

quatorze: déterminant numéral cardinal

X : pronom numéral ordinal

auquel : pronom relatif composé, forme contractée : « à + lequel »

mes : déterminant possessif

au milieu des : locution prépositive (forme contractée)

allemands : adjectif qualificatif relationnel

 

 


 

Séance 8 – Plaidoyer/réquisitoire sur le thème de l'intolérance ou du fanatisme (p. 379)

 

L'objectif de cette activité est de présenter une thèse étayée par plusieurs arguments (favorables et adverses) propres à défendre ou à attaquer l'acte motivé par l’intolérance et/ou le fanatisme.

Comme Voltaire le faisait au XVIIIe s., ancrez votre réflexion dans l’actualité. Votre première tâche consiste donc à trouver dans la presse quotidienne ou hebdomadaire au moins deux articles relatant un acte malveillant motivé par l’intolérance et/ou le fanatisme.

 

Plan de l'intervention orale à mener en binôme

(ne pas rédiger toutes les parties, de manière à se donner la possibilité de se détacher des notes)

 

1. Quelques phrases d'introduction (40'') comprenant :

*une adresse à l'auditoire ;

*une présentation du thème ;

*une présentation des références des articles choisis.

2. Les faits (1'30'') Présenter de manière synthétique les faits (le cadre spatio-temporel, les acteurs en présence, les actes perpétrés, leurs conséquences, etc.).

3. La défense, le plaidoyer (3 * 1') : présenter deux ou trois arguments (raisons) qui justifient les actes intolérants ou fanatiques relatés par l'article.

4. La dénonciation, le réquisitoire (3 * 1') :  présenter deux ou trois arguments (raisons) opposés qui dépassent la justification, arguments au nom desquels l'intolérance (ou le fanatisme) doit être dénoncée.

NB : pour les 3. et 4., il est important d'articuler les arguments à l'aide de liens logiques explicites ("cependant", "dans un second temps", etc.).

5. Une conclusion (2' 30'')

*Définitions (1' 30'')  : de l'intolérance, du fanatisme. La définition objective (dictionnaire, CNRTL en ligne) peut aussi se faire personnelle (voir les articles encyclopédiques de Voltaire comme "Philosophie"). Si l'argumentation tourne en faveur de la défense des actes commis, définir une autre notion, importante à vos yeux, qui permet d'éclairer une justification des actes.

*Que retenir de l'événement ? Synthèse  (1') de votre argumentation et élargissement à un autre problème lié soit aux thèmes de départ, soit au cadre spatio-temporel des actions jugées.

 

Travail préparatoire (lundi 20 novembre, en salle informatique)

 

 

Article 1

Article 2

Site internet : adresse

 

 

 

 

Version papier : titre du journal

 

 

 

 

Titre de l’article

 

 

 

 

 

Auteur ; date de rédaction

 

 

 

 

 

Lieu et date de l’acte relaté dans l’article

 

 

En quoi l’acte relève-t-il de l’intolérance, du fanatisme ?

 

 

Autres notes utiles

 

 

 

 

Séance 9 : travail en salle informatique, suivi de l'exposé des faits (étape n°2).

 

Séance 10 – Tirer profit d'une analyse de débats

Deux élèves présentent le Prix Goncourt 2015 / débat en autonomie d'une classe de 3e REP sur les potentielles richesses de la confrontation des cultures / débat sur le nucléaire en classe de 3:

www.youtube.com/watch?v=si-tKsj5S20

www.youtube.com/watch?v=EIGM2I50F3c

www.youtube.com/watch?v=asUMT_-7Zfc

 

 

Relevé des atouts et limites des divers interlocuteurs :

 

Critères

À éviter

Conseillé !

*mise en valeur du point de vue

 

*présenter son argument comme celui d'un autre (du professeur)

*hors-sujet

*exemple > argument

*question oratoire (réponse évidente), avec l'intonation

*mettre l'accent sur l'idée

*répondre à l'arg. adverse de manière nuancée

*maîtrise de la concession (prise en compte de l'argument adverse)

*parler tout seul, réagir de manière subjective

*emploi de liens logiques adaptés (oui, mais ; justement)

*écouter l'autre, ne pas l'interrompre

*l'aptitude à synthétiser

*finir le débat sans conclure

*le modérateur n'est pas neutre et donne son avis

*conclure en quelques mots, prendre l'essentiel au tableau

*présentation de l'objet d'étude

*niveau de langage

*répétitions

*style oral : j'trouve, sauf que, ouais, 'fin, du  coup, trucs, y a

*oubli des négations

*du courant au soutenu, quand cela est nécessaire

*présentation des exemples

*exemples trop nombreux, sans rapport avec l'idée de départ

 

*équilibre 1 argument = 1 exemple

*l'argument est dvpé avt l'exemple

*introduire son avis personnel

* « moi, je »

*vive attaque de l'arg. adverse

*excès de préparation : l'auditoire devine qui va parler quand l’énonciateur semble attendre une réponse de l’interlocuteur

marquer la différence de sa thèse dès l'intro

*longueur des phrases

*juxtaposition de propositions

 

*choisir des phrases brèves et concises

*être capable de développer

*rythme, accentuation

*parler trop vite

*éviter la monotonie, ne pas lire

*prendre le temps de développer son argument

*équilibré (respectant la ponctuation à l'écrit)

*voix

*parler plus fort que l'autre

 

*accompagne le regard et porte suffisamment loin

*égalité de tps de parole

*prise en compte de l'auditoire

*ne regarder que son interlocuteur

*regarder en sa direction (tous)

*utilisation des notes écrites

*lire des notes > perdre en volume, en rythme / mal se relire

*parler de manière spontanée : nécessite une préparation

*gestuelle

 

*gestuelle nonchalante (mains sous la table, tête baissée)

*regards en direction du professeur ou de l'animateur-modérateur

*Se servir de la dynamique du haut du corps (mains, hochements de tête)

 

 

Séance 11 – Résumé des chapitres 13 & 14 (lecture d'une fiche de méthode : p. 381 du manuel)

 

Dix critères de réussite appliqués à la rédaction d’un résumé

 

1- Avant de composer

Faire une lecture globale pour en dégager le thème (l’amour, la foi, la tolérance, l’esclavage, la providence, etc.).

Relire le texte, surligneur ou crayon en main, pour aller à l’essentiel :

èsouligner les indices de temps et de lieu ;

èrepérer le ou les protagoniste(s), la situation, les différentes péripéties ;

ècomparer les situations initiale et finale (Y a-t-il eu amélioration ? Dégradation ? Comment, grâce à qui et/ou à quoi ? Malgré qui ou quoi ?).

 

2- La première phrase

Elle présente les personnages, l'époque, les lieux de manière progressive. Le rôle des déterminants indéfinis est d'introduire chaque nouvel élément.

 

3- La quantité de texte

Pour un texte de forme narrative, nous exigerons un résumé qui représentera dix pour cent de la quantité initiale, soit environ 17 lignes. Par conséquent, se limiter à quelques lignes par chapitre, ou par page résumée.

 

4- Les temps verbaux en usage

Ne pas omettre l'usage du présent de l’indicatif ; l'antériorité sera marquée par le passé composé, la postériorité par des verbes conjugués au futur.

 

5- L'emploi des connecteurs spatio-temporels

Complémentaires des temps verbaux, ils sont tout aussi importants et permettent d'indiquer les circonstances nécessaires à la compréhension du récit.

Les adverbes de liaison et de temps (« d’abord », « puis », « finalement »), mais aussi les GNP (« deux heures plus tard »), voire les PS Circonstancielles (« lorsque Candide apprend cette nouvelle ») sont donc très fréquents dans un résumé.

 

6- Les actions à narrer, les états décrits : comment les rendre plus concis ?

Préférer les termes abstraits ("malheur", "aventures", "initiation", "décision", "conseil") aux verbes conjugués ; cela vous fera gagner de l’espace.

Préférer les prépositions ("en raison", "lors de") aux conjonctions de subordination ("parce que", "pendant que") ; celles-là sont plus parcimonieuses que celles-ci.

 

7- Quelles actions retenir ?

Accorder plus d’importance aux actions principales, qui font progresser l'histoire d'une étape à l'autre du schéma narratif ("raconter son histoire", "se rendre à", "trouver la solution").

 

8- Qu’éviter de retranscrire ?

Les dialogues, les descriptions superflues, les répétitions d'action. Ne pas créer cependant d'ellipse susceptible de gêner la compréhension du récit par le lecteur.

 

9- La pensée de l'auteur, les commentaires du narrateur, les thèmes qu'ils abordent

Faire le lien entre ceux-ci et les actions, à l'aide, par exemple, de groupes ou propositions ayant pour fonction C.C. (« le narrateur en profite pour faire la critique de l’Inquisition, qu’il dépeint de manière ridicule »).

 

10- Niveau de langage

Ne pas adopter le langage spécifique du narrateur, et conserver neutralité et langage courant.

 

Application : résume les aventures des protagonistes de Candide, aux chapitres 13 et 14 (30 novembre).

 

Séance 13 – Correction du résumé (Candide, XIII et XIV)

 

            Le héros, jeune homme à l'âme pure, file le parfait amour avec Cunégonde. Après le récit des malheurs de la vieille, arrivé à Buenos-Aires, Candide doit affronter la rivalité amoureuse du gouverneur : celui-ci séduit Cunégonde, qui, sur les conseils de la vieille accepte ses avances : elle restera à ses côtés, tandis que Candide prendra la fuite. En effet, les aveux du voleur des bijoux de Cunégonde a mis la police sur la trace du héros. Au début du chapitre XIV, Candide et son valet Cacambo arrivent dans la colonie jésuite du Paraguay. C'est en se faisant recevoir par le commandant qu'ils s'aperçoivent que celui-ci est en fait le frère de sa bien-aimée ; lui aussi a été miraculeusement sauvé lors de l'attaque de la baronnie. Le chapitre se clôt par un festin joyeux et optimiste.

 

Notes sur les chapitres XV et XVI

 

 

Séance 14 – Bilan 3 : statut du narrateur dans le récit et le conte philosophique (306)

 

 

            L’auteur est l’être de chair qui a écrit le texte de l’histoire : ….......................

            Le narrateur est l'intermédiaire entre l'auteur et lecteur qui transmet l’histoire dans laquelle vivent des personnages. Il peut avoir deux statuts :

-          personnage de l’histoire ; il mène alors le récit à la 1ère personne. 

-          absent de l’histoire ; il mène alors le récit à la 3ème personne.

Dans Candide, le narrateur est …................................................................................... ;

Le narrateur peut intervenir de façon explicite par des commentaires (généralement au présent), ce qui a souvent pour effet de le confondre avec l'auteur ; il utilise les pronoms « je », « nous », « on ».

Exemple de commentaires dans Candide : ….........................................................................

 

Dans un conte philosophique et satirique comme Candide, le statut du narrateur est nécessairement complexe : en effet, il s'agit pour lui à la fois de raconter des aventures et permettre l'identification à un héros et de faire …............................ par l'.......................... satirique.

 

 

Les points de vue narratifs (voir manuel p. 306-307) : les indices

 

Le point de vue narratif, c'est l'angle sous lequel on nous raconte l'histoire, comme un réalisateur choisit la place de sa caméra et/ou le cadrage.

 

 

Ce que nous y trouvons

Rare (voire impossible)

Exemples de Candide

externe

*déterminants indéfinis

*présentatifs (« c'est », « il y a »), démonstratifs

*pronoms et déterminants de 3e pers

*adresses au lecteur

*mots apportant une précision sur les pensées des personnages

*noms propres

*articles définis

 

interne

*pronoms et déterminants

-de 1ère pers. (narr. personnage)

-de 3e pers (narr. extérieur)

*vbs de perception (« voir »)

*vbs de pensée (« s’imaginer »)

*adverbes et adjectifs précisant les pensées et sensations

*champ lexical des sens

*les indications qui échappent à la connaissance du personnage dont on adopte le point de vue

 

omniscient

*PS Conjonctives circonstancielles, participiales, relatives GNP, adverbes, et toute forme précisant le temps et le lieu

*noms propres

*changements d'ordre chronologique

*le passage d'un point de vue interne à un autre

*commentaires du narrateur sur un personnage ou l’histoire

*une information sur un lieu, un moment, un personnage, échappe à la connaissance du narrateur

 

Bilan 4 sur les points de vue dans Candide :