10- Les faux-semblants du récit policier

Période 11 – Les faux-semblants du roman policier Celle qui n'était plus

 

 

 

Étude de la langue

Lecture

Expression écrite

Expression orale

Culture humaniste, HdA

Conjugaison : les verbes du 1er groupe (mode indicatif)

 

Valeur du présent de l'indicatif

 

Les pronoms

 

Les énoncés ironiques ; le procédé de la proposition implicite ; dénotation et connotation

 

 

 

 

Lecture intégrale du roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac Expressions écrites 3 et 4 : questions de synthèse réinvestissant dans un paragraphe rédigé une dizaine de réponses

Lecture expressive de certains chapitres

 

Interrogations orales de début de cours

Spécificités du genre policier : suspense, portraits fragmentaires, points de vue internes, fausses pistes interprétatives, ...

 

Définition du mouvement existentialiste

 

Dimension critique du récit policier : la famille, la relation homme- femme ; la vie professionnelle

 

Période 2 – Les faux-semblants du roman policier Celle qui n'était plus


 


Étude de la langue

Lecture

Expression écrite

Expression orale

Culture humaniste, HdA

Conjugaison : les verbes du 1er groupe (mode indicatif)

 

Valeur du présent de l'indicatif

 

Les pronoms

 

Les énoncés ironiques ; le procédé de la proposition implicite ; dénotation et connotation

 

 

 

 

Lecture intégrale du roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac
Expressions écrites 3 et 4 : questions de synthèse réinvestissant dans un paragraphe rédigé une dizaine de réponses

Lecture expressive de certains chapitres

 

Interrogations orales de début de cours

Spécificités du genre policier : suspense, portraits fragmentaires, points de vue internes, fausses pistes interprétatives, ...

 

Définition du mouvement existentialiste

 

Dimension critique du récit policier : la famille, la relation homme- femme ; la vie professionnelle


Période 2 – Les faux-semblants du roman policier Celle qui n'était plus


 


Étude de la langue

Lecture

Expression écrite

Expression orale

Culture humaniste, HdA

Conjugaison : les verbes du 1er groupe (mode indicatif)

 

Valeur du présent de l'indicatif

 

Les pronoms

 

Les énoncés ironiques ; le procédé de la proposition implicite ; dénotation et connotation

 

 

 

 

Lecture intégrale du roman Celle qui n'était plus, de Boileau-Narcejac
Expressions écrites 3 et 4 : questions de synthèse réinvestissant dans un paragraphe rédigé une dizaine de réponses

Lecture expressive de certains chapitres

 

Interrogations orales de début de cours

Spécificités du genre policier : suspense, portraits fragmentaires, points de vue internes, fausses pistes interprétatives, ...

 

Définition du mouvement existentialiste

 

Dimension critique du récit policier : la famille, la relation homme- femme ; la vie professionnelle


Étude de la langue

Lecture

Expression écrite

-

 

 

 

 

-

 

 

 

 

 

-

Expression orale

Culture littéraire

Culture humaniste, HDA

-

 

 

 

-

-


Texte de la dictée préparée :

-Tu n'as pas été raconter à ton frère, surtout...

-Penses-tu ! J'aurais eu trop honte... Et puis, je n'ai eu que le temps de filer à la gare.

-En somme, personne n'est au courant de ton voyage. 

-Personne. Je n'ai pas de compte à rendre.

Ravinel tendit la main vers la carafe.

-Encore un peu d'eau ?

Il s'essuya les mains, emplit le verre, puis ramassa les feuilles dactylographiées, éparses sur la table. Un moment, il demeura songeur.

-Je ne vois pourtant pas d'autre explication. Lucienne veut nous séparer... Souviens-toi : il y a un an, il fallait qu'elle s'installât chez nous, je te le rappelle.

-Nous devions l'inviter, à cette époque ! Le concèdes-tu ?

-Je ne dis pas. Mais tu finis par lui obéir comme une domestique.

-Tu parles ! Elle ne te fait pas tourner en bourrique, peut-être ?

-C'est une fille bizarre, répondit Ravinel. Que croit-elle, en t'envoyant cette lettre ? Que tu viendras tout de suite, que tu me trouveras seul ?



Contrôle de lecture

  1. Sous quel titre plus connu ce récit apparaît-il le plus souvent ?

  2. Pourquoi ?

  3. En quelle année ce roman fut-il publié ?

  4. En quoi l'identité de son auteur est-elle originale ?

  5. À quelle époque de l'année l'histoire se déroule-t-elle ?

  6. Comment se nomment le héros et sa femme (la victime) ?

  7. Où vivent-ils ?

  8. Dans quelle ville la victime meurt-elle ?

  9. Comment Lucienne et le héros présentent-ils cette mort ?

  10. À Enghien, quelle mauvaise surprise attend le héros ?

  11. Chapitre V. Pourquoi Ravinel a-t-il besoin de Goutre ?

  12. Chapitre VI. Dans quelle mesure la date inscrite sur l'enveloppe a-t-elle de quoi troubler Ravinel ?

  13. Chapitre VII. Dans quel quartier de Paris Ravinel se retrouve-t-il ?

  14. Chapitre VII. Quand il se rend chez le frère de Mireille, qu'apprend Ravinel ?

  15. Pourquoi l'attitude de Mireille ne surprend-elle ni Marthe ni Germain ?

  16. Chapitre VIII. Ravinel émet une nouvelle hypothèse pour expliquer la situation ; laquelle ?

  17. Pourquoi est-il important pour le héros de retrouver le corps de Mireille ?

  18. Quel événement va pousser Ravinel à se suicider ?

  19. En quoi consiste la chute de ce récit ?

  20. Quel détail peut cependant inquiéter le lecteur dans l'épilogue ?


Correction de l'expression écrite 3


Dans la seconde partie de la nouvelle, nous découvrons un nouveau personnage : la fille de Mme Dorling. Cette adolescente de quatorze ans est en quelque sorte le pendant de la narratrice, de même que Mme Dorling est le reflet de Mme S. Ainsi Marga Minco a-t-elle établi cette correspondance dans le but de différencier les duos, qui n'ont pas vécu les mêmes expériences pendant laseconde guerre mondiale. En effet, Mme Dorling a su profiter de la situation de la famille S. pendant le conflit, dans la mesure où les biens de cette famille ont été arrachés à leur décor initial puis réutilisés avec plus ou moins de goût. Dans le logis de Mme Dorling, ces vieux objets sont pour la plupart cantonnés à l'usage quotidien. Mais la narratrice ne dramatise pas la situation : ces biens ne sont pas un trophée aux yeux de l'adolescente ; de plus à aucun moment la fille de Mme S... ne réclame son dû ! L'échange d'ailleurs tourne court, et, sous le premier prétexte venu, cette dernière évite d'exprimer le reproche qu'on attendrait : pourquoi ne pas avoir cherché à retrouver sa famille ? Car c'est bien de l'oubli que traite cette nouvelle, ce que le souligne la poignante dernière phrase, qui énonce la nécessité d'un deuil insurmontable pour l'instant.



Correction de l'expression écrite 4

Un voyage angoissant (chapitre IV, p.58-74)

Lors de ce voyage en voiture, le suspense va crescendo aux pages 58 – 71. En effet, au début Ravinel conduit dans le noir de la nuit, sa maîtresse à ses côtés et le corps de sa femme dans le coffre. C’est dans cette atmosphère angoissante qu'il s’échappe de la réalité. Il imagine la route comme un canal parcouru d’une houle alors que cette hallucination est seulement due aux phares qui éclairent la route. D’autre part la vitesse et les lumières de la ville déforment les images offrant alors au héros une autre sorte de réalité et de liberté. Cette liberté n’est en fait qu’un vague sentiment qui doit laisser place à la peur de Ravinel. A ce moment du récit l'histoire reste en suspens, dans la mesure où Fernand angoisse à l'idée que l'on découvre le cadavre présent dans sa voiture, en particulier au moment où il se trouve dans le faisceau des phares d'un camion. Le narrateur évoque d'autres obstacles, dont l'éblouissement, la ligne jaune, les feuilles mortes, les aspérités du revêtement, les "crampes", le besoin de fumer. De plus, Fernand et Lucienne ont déjà fait face à des pannes de leur voiture, ce qui ne fait qu’empirer leur angoisse. Cependant, Lucienne dort sur le siège voisin et ne semble pas partager les craintes de son complice. Nous obtenons plus de renseignements sur cette dernière grâce à la digression qui intervient aux pages 60-61; le passage prend d’ailleurs une tournure comique quand l’on sait le fin mot de l’histoire car Ravinel croit en une véritable histoire d’amour avec Lucienne alors que Lucienne n'est pas amoureuse. En fait, tout cela n’est qu’une supercherie et il voit Lucienne comme une femme mystérieuse alors qu’elle ne veut pas dévoiler la peur de faire échouer son plan. Le passage sur Lucienne est brutalement interrompu par le changement de personne (on passe d’un récit raconté à la 3e personne à un passage raconté à la 1ere) : on entre alors de plain pied dans les pensées de Ravinel par l'intermédiaire du discours indirect libre « Sacrée côte ! ». Cet ultime ralentissement prolonge le suspense. On peut conclure en disant que les deux auteurs ont su mettre en place une atmosphère angoissante en variant les procédés, mais, aux pages 68-71, d'autres critères sont notables et accentuent encore le suspense.


Correction de l'expression écrite n°5

Certaines adaptations cinématographiques sont parfois très fidèles à l'histoire du livre dont elles s'inspirent. Celle qui n'était plus est un roman policier de Boileau-Narcejac, publié en 1952. Le roman a été adapté au cinéma par Clouzot avec son film LesDiaboliques, en 1955. Ce réalisateur a cherché à développer la même idée (complot ourdi par deux personnages pour éliminer la personne gênante) mais les moyens utilisés sont différents. Nous développons ci-dessous les différences et les points communs trouvés dans les deux œuvres.


Les points qui distinguent les deux histoires concernent l’identité de la « vraie » victime, son état psychique et la relation entre les deux femmes. En effet, dans le roman, un complot contre le mari est mis en place ,alors que dans le film le complot concerne son épouse. Ainsi dans le film, c'est Christina, l'épouse, qui succombe à une crise cardiaque suite à la vue de son mari ressuscitant tandis que dans le livre, c'est Fernand qui se suicide à cause de l'angoisse due aux réapparitions de Mireille, son épouse qu'il croyait morte. En outre, en ce qui concerne l'état psychique de la victime, on remarque que dans Les Diaboliques, l'angoisse de Christina va crescendo tandis que dans Celle qui n'était plus, Ravinel voit son esprit s'affaiblir à tel point qu'il se suicide. Enfin, durant tout le film, l'épouse se fait dominer par la maîtresse et leur relation d’amitié n'est pas réciproque, alors que les dernières pages du livre nous laissent imaginer qu'une relation amoureuse existe entre les deux femmes. Mais la plus grande différence entre le livre et le film se trouve dans le dénouement. Alors que Lucienne et Mireille ne sont à aucun moment inquiétées par la police, Michel et Nicole sont, quant à eux, démasqués par le détective après la mort de Christina.